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DE L'EXCLUSIVISME EN ARCHÉOLOGIE ET DE SES CONSÉQUENCES. Si nous en sommes encore à rechercher un art qui nous soit propre et un style particulier; si nous avons fait une trop longue halte dans la voie de l'imitation servile, c'est à l'application de l'archéologie dans nosœuvres modernes qu'il faut en grande partie l'attribuer. Sans remonter à la Renaissance qui, dès la fin du moyen âge, marque le premier pas vers les traditions de l'antiquité, nous nous reporterons seulement au commencement de ce siècle où nous voyons se former l'école classique du slyle grœco-romain ; style rendu officiel et en quelque sorte rendu obligatoire pour tous les artistes. L'art grec et l'art ronïain furent pris pour modèles, mais au lieu d'y chercher simplement des motifs d'inspiration on se mit à les reproduire d'une manière servile, à tel point que nos édifices civils comme nos monuments religieux, présen- tèrent indistinctement l'aspect de ceux d'Athènes et de Rome. Mais il y avait alors nécessité de donner une direction classique et réglementaire à de jeunes imaginations qui en- traient dans la vie artistique à une époque où les traditions et les enseignements des grands maîtres venaient de dispa-