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ÉLOGE DU DOCTEUR POINTE. 431 quelques autres pour former un volume sous le titre de Loisirs médicaux et littéraires (1). Le titre de ce volume indiquait son origine ; toutes les fois que Pointe faisait un voyage, il rapportait des pays qu'il avait visités une ample moisson de notes, et en faisait pro- fiter le public; c'est ainsi qu'il a pu nous donner une notice sur l'hôpital de Guy, à Londres, une description remarquable de l'asile des aliénés d'Auxerre, réorga- nisé sur de nouvelles bases, par un élève de l'Ecole de Lyon (2). Quelques réflexions sur l'enseignement public en Allemagne, et spécialement sur la médecine aliéniste de ce pays. Trois ans s'étaient a peine écoulés depuis l'entrée en fonction de Pointe comme médecin de l'Hôtel-Dieu, lorsque le Gouvernement s'occupa de régulariser l'en- seignement médical de Lyon. M. le Dr de Laprade fut nommé professeur titulaire de clinique médicale(l 8 20) et Pointe fut désigné comme son suppléant ; la préférence dont ces deux médecins furent alors l'objet, était fon- dée sur ce que tous deux avaient été nommés premiers dans les deux derniers concours de l'Hôtel-Dieu. Dix années après M. de Laprade s'étant démis de ses fonctions, l'administrateur de l'Hôtel-Dieu, directeur de i'École de médecine (3), nomma Pointe professeur titulaire (24 janv. 1831). A cette époque l'Administra- tion s'occupait fort peu des relations qui devaient exister entre les professeurs et l'Université, aussi pour faire régulariser sa position, Pointe dut-il écrire lui- même au Ministre de l'Instruction publique. La réponse (1) In-8» de plus de 600 pages, Savy, lib. 1844. - (2) M. le Dv Girard de Cailleux, parvenu depuis à la position élevée d'Inspecteur des aliénés de la Seine. (3) L'École de Lyon tout entière rentrait alors dans les attribu- tions de l'administration hospitalière, et c'était comme président de cette Administration, que le D r Gilibert avait le titre de Directeur de l'École.