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                       ET LA LITURGIE.                      441

nus indispensables), ne sont en général contraires ni a la
liturgie ni au bon goût.
   Toujours en passant, permettez-moi d'admirerau point, de
vue architectural les chœurs de Bcauvais et de Cologne, en
même temps que celui de Saint-Jean de Lyon.
   Les traditions sont fort respectables, sans doute, il serait
bon de renouer la chaîne du temps en rétablissant l'autel de
notre cathédrale selon son ancienne disposition. Cependant,
Une faut pas pour cela se placer, quand même, contre les
habitudes, les usages ou les besoins de la société moderne.
Si on recule l'autel, où il était, vers le fond du chœur, en
outre qu'on l'éloignera de la vue des fidèles de la nef, ce
qui est quelque chose, il faudra avancer le Chapitre en avant
même du transsept. L'archevêque et les chanoines se trou-
veront donc presque mélangés avec les hommes qu'on a
pris l'habitude de laisser entrer dans le chœur,-pour faciliter
leur piété, hélas ! un peu chancelante. Voici donc des obs-
tacles pratiques à la réalisation des idées purementlilurgiques.
Combien ne s'en est-il pas présenté depuis des siècles?
   L'ancien Chapitre, celui de 1300 par exemple, eut été
étonné de l'autel portatif, de l'orgue, des deux stalles de
l'entrée du chœur, cela est possible,           au XIVe siècle.
Mais, comme je vous le disais plus haut, nous sommes au
XIXe et trop de sévérité éloignerait les fidèles. Je m'éloigne
de l'architecture. La stalle de l'archevêque est une œuvre
remarquable, un peu surchargée dedétails ; l'autel portatif est
un petit chef-d'Å“uvre, comme vous le reconnaissez, dont
nous aurions été privés, ainsi que lesfidèlesdu mois de Marie.
Que Ton restaure donc l'autel dans un style en harmonie
avec celui de l'église et surtout, puisque les hommes entrent
dans le chœur, qu'on rétablisse la balustrade qui l'entourait
et serait encore mieux motivée qu'avant, parce qu'elle empê-
cherait la foule de l'envahir les jours de sermon.