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416 ANCIEN DAUPHINÉ. Il en coupe le pont comme il avait coupé ceux de l'Eygues, de la Drôme et tous les autres. Pontesque quos feceram in- terrupi. DATE DE LA LETTRE DU 6 JUIN. Le passage de l'Isère lui prend la journée toute entière du 4 juin, Ilaque pridie nonas junias omnes copias Isaram tra- jcci (eod.). Il emploie la journée du lendemain, 5 juin , à démolir le pont et à réorganiser l'armée. Et c'est le surlendemain du passage de la rivière, le 6 juin, octavo idus junias, qu'il écrit à Cicéron, pour lui rendre compte de cette expédition aux rives de l'Argens et de sa retraite sur l'Isère. II date sa lettre des limites des Allobroges, ex finibus Jllobrogum, évidemment sur l'Isère , non pas à Cularo ou a Cularone pris pour Grenoble; mais à une cité, C pour Civitas, appelée V I L pour Villa et non pour Ula, Ro ou Rom pour Romanensis, c'est-à -dire, Romans et non pas Cularo. Le nom latin de la ville de Romans, sur toutes nos caries de géographie ancienne , esl en effet Villa Romanensis, que les manuscrits de Cicéron ont fait précéder d'un C majuscule, lettre initiale du mot Civitas. OBJECTIONS. Plancus, dit-on, a voulu joindre son collègue Brulus qui arrivait à son secours par le mont Genèvre, le Lautaret et Grenoble. C'est à celte pensée qu'il faisait allusion quand il ajoutait : Et ego me interea cum collega conjungerem (eod.). Et d'abord, où prend-on que ce collègue attendu fût Brutus arrivant par le Lautaret et Grenoble ?