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ANCIEN DAUPH1NÉ. 418 duit son armée jusqu'en vue de celle de Lépide et d'Antoine. Itaque copias prope in aspectum Lepidi Antoniique adjunxi (Lettr. 23, eod.) Il ne s'arrête que lorsqu'il est à 40 milles (50 kilom.) du camp de Lépide, quadraginta milita passuum spatio relicto consedi (eod.), c'est-à -dire, au-delà de Brignoles. Par cet expédient vigoureux, il va conlraindre Lépide de se prononcer ; Lépide va se montrer fidèle, eo consilio ut vel accedere, ou bien passer à l'ennemi. DÉFECTION DE LÉPIDE. Ce grand drame arrive au dénoùment. Lépide désespéré de l'arrivée de Plancus, desperato adventumeo et contraint de prendre un parti, fait sa jonction avec Antoine, se cum Antonio conjunxit et tous deux, le même jour, marchent sur lui, avant même qu'il ait pu recevoir avis que la trahison élait un fait accompli. Eademque die castra ad me movcrunt (eod.). . RETRAITE SUR L'ISÈRE. Vingt milles (24 kilom.) seulement les séparaient du camp de Plancus, lorsque ce général en apprend la première nou- vel! •' ; il se hâte de battre en retraite, il coupe tous les ponts qu'il avait faits en allant, pontesque quos feceram inlerrupi. Il trouve ainsi tout à la fois, et le temps de reformer ses co- lonnes après le passage des rivières et spatium ad se colli- gendum homines haberent et un expédient certain pour ra- lentir la marche des deux armées à sa poursuite. Grâce à cette précaution, grâce à la célérité de sa marche, ut et celeriter me reciperem et surtout, dit-il, grâce à la pro- leclion des dieux , sans être contraint de se jeter dans le pays des Voconces, il regagne l'Isère et la franchit avec toute son armée, omnes copias Isaram trajeci (eod).