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SOUVENIRS. 373 l'impossibilité d'exécuter le décret en ce qui concerne Gou- vellot. Nota. — Au registre est annexé le récépissé des pièces de Riolle, donné par les président et vice-président du comité des recherches de l'Assemblée nationale. Signés Félix DE PARDIEU, président, YOIDEL, vice-président, et COCHON, se- crétaire. Les documents qu'on vient de reproduire, et, surtout les lettres saisies sur M. de Gouvellot, sont des renseignements historiques qui semblent dignes de remarque. Adressées au comte d'Arlois qui se trouvait à Turin, ces lettres sont évi- demment émanées de hauts personnages de la cour de France. La 3e vient évidemment de madame Elisabeth, sœur du roi et du comte d'Artois. Malheureusement, elle est en grande partie écrite en chiffres donl la clef manque. — Elles peignent assez bien l'état des esprits à la cour dans ces graves circonstances, et donnent une idée des menées que dirigeaient les princes du sang et les personnages qui les entouraient. § 3. LETTRES DU FRÈRE DU COMTE DE MONTLOZIER. Pour juger des idées qui inspiraient alors une bonne partie de la noblesse française, et surtout de la noblesse de pro- vince, il suffit de jeter les yeux sur des lettres qui furent perdues à Bourgoin, au mois d'octobre 1790, par un voya- geur se rendant à Turin, et qu'on déposa à la Mairie, où elles furent ouvertes et conservées. Elles sont écri! es et signées par un gentilhomme d'Auvergne, nommé le comte Renaud, seigneur des Roches, puis de Clcrmont-Ferrant, dont le frère était le célèbre Renaud, comte de Montlozier, député de la noblesse de Riom aux Élats-généraux. l'ardent et éloquent défenseur des privilèges aristocratiques, et plus lard le fougueux adversaire desJésuiîes.