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SOUVENIRS. 369 époque-ci, on les a tellement menacés de la mort qu'ils ont voulu l'attendre ; c'est pour cette raison que votre ami s'y présente. « Vous aurez su, Monseigneur, avec quel enthousiasme tous les états se sont portés aux travaux du Champ-de-Mars, sur chaque pèle était gravé : Enterrement des aristocrates. Il paraît un imprimé qui annonce avec un grand éloge que le roi Iui7même a manié la pôle. La corporation des char- bonniers a pour devise : Dernier soupir des aristocrates ; sur celui des bouchers, qui représente des coutelas, est écrit : Tremblez, aristocrates, les bouchers viennent. L'épidémie a gangrené toutes les provinces ; on y prépare à l'avance le succès des décrets, et le cri de la France armée est : Finir la constitution ou mourir. « Le peuple malheureux est soutenu par l'espoir ; le noble malheureux est arrêté par la crainte d'être égorgé. Paris, le seul Paris est le moteur de la France; c'est Paris qu'il faut changer. Votre raison vous dira que Paris est le vam- pire et l'ennemi des provinces ; eh ! bien, soyez sûr qu'elles ne veulent pas le voir et persistent dans leur aveuglement. « Combien sont à plaindre les êtres courageux qui s'in- dignent des effets du torrent et ne peuvent l'arrêter, et qu'ils ont droit à votre intérêt et à votre estime ! — Vous avez emporté leur consolation au-delà des Alpes ; c'est là que s'adressent tous leurs vœux. » 3e Lettre : « Le courrier vous dira les détails de la journée que je n'aurais pas le temps de vous donner; mais je veux que vous sachiez par un de nous que fout le monde se porte très- bien et que nous sommes aussi satisfaits qu'il est possible de l'être dans ce moment-ci. 16, 17, 12, 15, 3, 16. 7. 23. 17. 15. 12. 16. 14. 11. 16. 11. 12. 16. 1. 12. 5. 5. 3, 12. 15. 24