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SOUVENIRS. 365 signé Thorillan , conseiller-administrateur, lesquels passe- ports ont été délivrés au nommé Gouvellot, pour se rendre à Annecy et à Turin ; les passeports n'avaient point été visés en route ; on a fait descendre de cheval ce Monsieur, et, au corps-de-garde, il a cherché à déchirer un papier trouvé dans son portefeuille, et qu'on n'avait pas pu lire ; ce papier qu'on a ensuite cherché à déchiffrer, contient ceci : « X revenu, Saint-Simon, de Cau, Bordeloir, d'Egmont. — A. noble anonime, de Gau sur les lettres F... 200, espé- rance 14 mois 45 iV"..• attendre par r... » « Cette démarche a éveillé les soupçons ; on allait fouiller le voyageur, lorsque M. de Rivail, sous-lieutenanl de la ma- réchaussée, ayant pris le chapeau du voyageur, a trouvé entre la calotte et la coiffe 4 lettres, dont l'une est adressée à M. le marquis de Maison, la deuxième au môme à Turin, la troisième sans adresse, et la quatrième ayant une enveloppe de papier gris et pour adresse P. M. « Les pièces ainsi que les effets de M. Gouvellot sont remis aux officiers municipaux. « On procède ensuite à l'interrogatoire du sieur Gouvellot. « Il déclare se nommer Louis-Paul Gouvellot, sous-lieu- tenant des gardes du corps du comte d'Artois, depuis un an, résidant à Paris; il répond que, si l'un de ces passe-ports lui donne le litre de bourgeois, c'est qu'il a pris cette qua- lité pour se conformer au décret de l'Assemblée nationale qui a aboli toute qualité. « Il dit que son dessein était de se rendre à Chambéry, et de là à Turin ; que les 4 lettres saisies ont été envoyées chez lui le jour de la fédération de Paris, et comme son voyage était connu de diverses personnes, M. le bailli de Crussol lui a dit qu'if lui en remettrait une, qu'il y eu a une de madame Elisabeth, et que la veille de sou départ M. de Bonnière lui dit qu'il lui en remettrait une ; il ne sait de qui