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366                        SOUVENIRS.

vient la quatrième... Sur la demande qui lui est faite, a ré-
pondu devoir remettre ces lettres, à Turin, au comte d'Artois,
déclarant de plus qu'ayant su de M. le bailli de Crussol qu'il
devait envoyer un courrier à M. le comte d'Artois, il avait
vivement sollicité d'être le porteur des dépêches et de lui
rendre compte de la fédération du 1k juillet. Il devait revenir
huit jours après son message,
   « Le sieur de Gouvellot signe le procès-verbal.
   « Aussitôt les réponses prises ci-dessus, il a été requis par
M. Rivai!, sous-lieutenant de la maréchaussée, et par toutes
les personnes qui sont accourues dans cette salle de la Com-
mune, au bruit de la détention du sieur Gouvellot, qu'on
décachetât les lettres trouvées dans le chapeau, vu que ces
lettres annoncent des préparations hostiles contre la patrie,
par la-puissance voisine, dans les Étals de laquelle le sieur
Gouvellot se rend, et les requérants ont signé (suivent plus
de 30 signatures).
   « Nous, maire et officiers municipaux, n'avons pas pu nous
empêcher de déférer à cette réquisition ; en conséquence,
l'ouverture des lettres a été faite par nous, en présence du
sieur Gouvellot. »
   Suit le procès-verbal d'ouverture des enveloppes.
   Et il est dit que copie des lettres sera prise au bas du
procès-verbal sur le registre, dont le procès-verbal est certifié
véritable par le sieur de Gouvellot. Les lettres ont été para-
phées tant par celui-ci que par le maire.
   Suit la copie des lettres :
   1° La première portant l'adresse P. M.
                                  Paris, 14 juillet 1790.


   « J'écris à 4 heures et demie de l'après-midi.
   « J'ai vu depuis 10 heures jusqu'à 2 heures défiler le cor-
tège qui était innombrable ; le roi est parti à midi des Tui-