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364 SOUVENIRS. « voilà l'opinion générale; » ainsi que beaucoup d'autres observations à peu près semblables. « En conséquence, on décide que le sieur Trouard sera retenu au corps-de-garde, jusqu'à ce qu'il ait pu être in- terrogé. « 9 juillet. Le sieur Trouard est interrogé; il répond qu'il s'appelle Jean-François Trouard et se nommait Trouard de Riolle avant le décret de l'Assemblée; employé quelquefois à l'étranger pour la diplomatie, qu'il voulaitse rendre à Florence pour y recueillir une succession. Il donne ensuite des expli- cations fort équivoques sur les minutieuses questions qui lui sont faites. « Les officiers municipaux décident qu'on s'assurera de la personne du sieur Trouard, qui sera conduit au fort de Pierre- encise à Lyon, et que les papiers saisis seront envoyés au président de l'Assemblée nationale. « 10 juillet. Les députés de l'assemblée électorale de Moirans dont fait partie M. Sire, maire, ont fait écrire pour réclamer extrait des procès-verbaux relatifs au sieur Trouard et des pièces saisies avec lui ; le Conseil décide que cet envoi sera fait. » g 2 . M. DE GOUVELLOT. « 17 juillet 1790. « Devant le maire et les officiers municipaux, paraît sieur Claude-André Lavorel, officier de la garde nationale, com- mandant le poste, qui dit que sur les 6 heures et 1/2 un Monsieur courant la poste, accompagné d'un postillon, a été arrêté par le factionnaire, et que lui Lavorel lui ayant de- mandé son passe-port, le voyageur en a exhibé deux en date du 12 juillet, l'un émané du roi, signé Louis, et plus bas Monl-Morin, et l'autre de la municipalité de Paris,