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PATOIS DU. LYONNAIS. 331 (Quand notre Seigneur fit le partage de l'esprit, — Il y en eut par ma foi qui levèrent la dîme, — Pour moi, gros paresseux, je ne fis que glaner; — Aussi l'esprit que j'ai ne me donne pas à dîner). Id. Thèse, p . 228. Imagina in hommou, par z'o dire tout net, Sageou, pouli, plein à 'eymou. Poème sur le 9 thermidor. —• Patois dauphinois. Aymo, bon sens, Champollion- Figeac, Nouv. recherch. p. 55. — Languedocien : Imê; bon sens, discernement, etc. Fa qicon d'i'mé; faire quelque chose d'idée, ou sans mo- dèle (Des Sauvages). Honnorat cite esme, eimeei eyme, dans le même sens, comme limousin, languedocien et provençal. On trouve fréquemment esme en ancien français. Après souper qu'on perd souvent souvent son esme. i. BOCCHET, Ep. 34. Voir le Glossaire de Roquefort, aux mots ente, eyme, eysmer, aesmer, aesmance. Le Lexique roman de Raynouard et le Glossaire de Ducange, aux mots esmerare, esmerum, ne le donnent qu'avec le sens d'estimation. Ce mol a fort exercé les linguistes. M. Champollion- Figeac, sous l'influence des préoccupations philologi- ques qui étaient alors dominanles en France, attribue aymo au celtique, sans autre explication. La plupart, comme le P. Menestrier, dans le passage ci-dessus cité, y voient une abréviation de l'ancien français aesmer, syncope du latin œslimare; d'autres un dérivé de animus et d'anima, aneme et anme en ancien français. Je serais porté à croire, avec Roquefort, qu'il y a la deux mots originellement différents, confondus ensuite en un seul :