Revue du Lyonnais » série 2 - n°22 ( 1861 ) » pp.339

                           ANCIEN DAUPHINÉ.                            339

   Orange était la ville des Secundanorum (1), Sainl-Paul-
Trois-Châleaux celle des ïricastins, Jugusta Tricaslinorum
(eod).
   Valence, comme Avignon, n'avait pas de nom particulier.
Les Ségalauniens, parmi lesquelson lacomprcnd, s'étendaient
de Luc à l'Isère, mais n'arrivaient pas à la rive gauche du
Rhône.
                             ALLOBROGES.

   En amont des Cavares et de l'Isère, toujours sur la rive
gauche du Rhône, se trouvaient les Allobroges, l'Isère sépa-
rait les deux peuples. Ici la lettre de Plancus à Cicéron est
formelle. « J'ai conduit l'armée vers l'Isère, fleuve considéra-
ble qui est sur la limite des Allobroges, quod in finibus est
Allohrogum (V. infra).
   Vienne était leur capitale, Fienna Allobrogum, dit Pline,
colonie romaine, dit Tacite.
   Le territoire des Allobroges s'étendait de l'Jsère à Lyon,
Lugdunum, dont le territoire restreint était le Lugdunensis.
Inutile de se préoccuper de leurs limites jusqu'à Genève, ce
sont des parages où nous n'aurons pas à suivre les armées
romaines.
        RETOUR AUX CAVARES. — LIMITES A L'ORIENT.

  Si de la Durance à l'Isère, la limite des Cavares au cou-
chant était le Rhône; il est moins facile de trouver le point
où se terminait leur territoire à l'orient.
  Cavaillon, Avignon, Orange, Sainl-Paul-Trois-Châteaux
avaient une grande renommée et nécessairement une banlieue

   (1) Je voulais expliquer ici que le rpoViXCOV dont parle Strabon (eod),
en pierre blanche, au confluent du Khônc et de I'Eygue (la Scoras) est bien
l'arc de triomphe d'Orange, mais plusieurs pages seraient nécessaires et ce
travail est déjà trop étendu.