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340                    ANCIEN DAUPH1NÉ.

plus ou moins étendue. Ces villes n'occupaient pas, sur la
rive gauche du Rhône, une simple lisière de terrain, elles
s'étendaient les unes et les autres plus ou moins loin de ce
fleuve aux montagnes à l'orient.
   Et c'est ici vraiment que commence la difficulté.
                          VOCONCES.

     « En dessus vtfep des Cavares, dit Strabon , sont les Vo-
 conces. » (L. 4, ch. i, § 15, p. 153 de Didot).
    Or, il est manifeste que ces mots en dessus ne sauraient
 s'entendre eu égard au Rhône, car nous venons de le re-
 connaître, si les Cavares occupent la rive gauche de ce fleuve,
 et cela de la Durance à l'Isère, ce sont les AUobroges qui
 sont en amont de l'Isère.
    Si les Voconces sont en dessus des Cavares, c'est eu égard
aux rivières qui, des montagnes orientales, vont se jeter au
Rhône.
    Les Cavares ont les Voconces pour voisins à l'orient et c'est
tout.
    Il semble ainsi au premier abord que les Voconces vont
s'emplacer en dessus des Cavares sur toute l'étendue paral-
lèle à leur territoire, de la Durance à l'Isère, mais des textes
précis vont montrer qu'ils occupaient sur le bassin du Rhône
une étendue infiniment plus restreinte.
             LIMITES SUR LE BASSIN DU RHÔNE.

   Leurs villes les plus rapprochées du Rhône étaient Vaison
el Luc. Vaison, Fasio, en dessus d'Orange, était leur cité la
plus voisine de Marseille. Luc Lucus Auqusti en dessus de
Die, était leur aboutissant le plus rapproché de l'Isère.
   Il y a plus. Vaison et Luc n'étaient pas partie intégrante
du territoire des Voconces proprement dits. Ces deux cités
n'étaient réputées Voconces que parce qu'elles leurs étaient