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336                   ANCIEN DAHPH1NÉ.
   Pour lui, comme pour "Expilly, les inscriptions étaient in-
suffisantes. C'était bien dans les lettres de Plancus à Cieéron
que se trouvaient les grands titres de Grenoble au nom de
Cularo.
   M. Pilot, dans la séance du 3 septembre 1857, disait de
même au congrès scientifique de France : « Grenoble a d'a-
bord porté, comme on le sait, le nom de Cularo qui lui est
donné dans une lettre de Plancus à Cieéron, dans les itiné-
raires et sur les marbres       » (Bulletin de la Société de sta-
tistique, 2e série, t. iv, p. 381).
   Si M. Pilot invoque ici à l'appui des lettres de Plancus, les
itinéraires et les marbres, ce sont surtout les lettres de
Plancus qui, évidemment, ont seules de l'importance; il ajoute
en effet (page suivante), que Cularo était circonscrit SUR LA
RIVE DROITE, ainsi qu'il résulte d'une lettre de Plancus à
Cieéron, datée de ce lieu, du 8 des ides de juin. »            Ce
renseignement si précieux sur la position de Cularo ne saurait
se trouver sur les marbres ou sur les itinéraires.
   Enfin, M. Macé (p. 187 de son Durivail, note 20), dit de
même que la lettre de Plancus a été écrite de Grenoble et
non pas de Chivron , comme le supposait Durivail; il en
donne pour preuve cette circonstance que toutes les éditions
de Cieéron adoptent aujourd'hui la leçon : Cularo ex finibus
jàllobrogum !
   Une seule différence est à remarquer, entre M. Macé et
les autres. M. Macé ne va pas jusqu'à trouver dans ces lettres
la preuve que Cularo fût sur la rive gauche ou sur la rive
droite. La raison en est sans doute que sur ce point elles
auront été moins claires. Les citations que je viens de faire
montrent, en effet, que pour Champollion elles indiquent, la
rive gauche, alors que pour M. Pilol elles disaient la rive
droite.