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ANCIEN DAUPHINiL 337 LES LETTRES DE PLANCUS ET LE DAUPHINÉ. Il importe, dès lors, de se rendre compte des lettres de Plancus.il faut voir où il pouvait être lorsqu'il en datai! une de la cité à laquelle on donne le nom de Cularo. Malheureusement, pour comprendre celte lettre, il est né- cessaire de jeter au préalable un coup d'ceil sur une carte de géographie et d'y voir le nom des peuplades qui, avant notre ère, habitaient la rive gauche du Rhône, de Marseille à Lyon. C'est une première difficulté; car, à Grenoble, chacun sait à sa manière la position des Allobroges, celle des Cavares et celle des Voconces. Sans passer en revue les divers systèmes, je dirai celui des vieux textes. SAL1ENS. — LIGURIENS. Les peuplades, de Marseille aux Bouches-du-Rhône et à la Durance, étaient connues sous le nom deSaliens, aotlves, dit Strabon, t. rv, p. 185. Si parfois elles sont désignées sous le nom de Liguriens, ce nom indiquait plus précisément les contrées qui s'éten- dent de Marseille aux rives de l'Àrgens, à Fréjus et à Nice. Le fleuve Argens doit à priori attirer l'attention. Nous y verrons arriver Lépide, Plancus viendra tout près. Ce fleuve n'a pas changé de nom, Pline l'appelait VArgenteus. Chacun sait sa posilion entre Brignolles et Draguignan; il parcourt 90 kilomètres avant de se jeter au golfe de Fréjus. FOKUM JULII ET FOKPM VOC01VTH. Fréjus, pour tous les géographes, fui Forum Juin. C'est à Fréjus qu'Antoine, chassé de l'Italie par Brutus, viendra dé- barquer. Alors que Fréjus est au-delà de l'Argens, une autre cité 22