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334                    ANCIEN DAUPHIN É.

que Durivail aurait puisé l'idée du nom de Cularo. Il y lisait
Civaron qu'il prenait pour Chivron, village aux portes de
Chambéry'(Durivail, de M. Macé, p. 87, noie 20).
   A défaut de titres et de traditions, qui le croirait, Durivail
allègue l'élymologie, il la trouve dans les lettres initiales de
Cularo. Grenoble est la partie basse des Alpes, voilà ses
preuves ! Pour les corroborer, il cite un village où se retrou-
vent les mômes initiales (Eod., p. 50.)

                           EXPILLY.

    De 1535 jusqu'à nos jours, M. Macé seul a pensé que
celle élymologie n'était pas aussi ridicule qu'on serait tenté
de le croire. (Eod., inlrod., p. 2 0 , ). Pour corroborer
la preuve faite par Durivail , il cite un village aux mômes
initiales. Mais Expilly avait admis la nécessité d'aulres do-
cuments. L'histoire de Durivail dormait dans la nuit des
tombeaux, Expilly était lu par la province et à Paris.
    Les inscriptions loin d'avoir recouvré plus d'autorité qu'au
temps de Durivail, avaient plus que jamais disparu.
    Expilly imagina de trouver ses preuves dans les lettres de
Plancus à Cicéron. Durivail y avait lu Chivron, il y lut Cularo !
Cularo était sur la limite dts Allobroges, Cularo ne pouvait
ôlre que Grenoble ; ce nom qu'on ne trouvait nulle part,
pouvait être regardé comme celtique, l'anoblissemenl allait
être un fait accompli.
    Il est curieux de voir comment Expilly, favorisé par les
 idées du temps (1611), s'y prend pour faire adopter cette
 interprétation nouvelle des lettres de Plancus.
     Il commence pas faire un aveu, il ne le fait qu'à regret,
 il le fait en des termes qui décèlent son embarras. Aucun
 auteur n'a parlé de Cularo.
     « Il y a peu de livres, dit-il (p. 439) , qui en parlent
 (de Cularo); car, ni Slrabon, ni Pomponius Mêla, ni Soit,