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                       ANCIEN DAUPH1NÉ.                     335

ni Stephanus de Urbibus, ni l'Itinéraire d'Ànlonin, ni nul
autre cosmographe n'en fait mention               » Les Épitres
de Plancus         en disent quelque chose         entre autres,
la vingt-troisième contient ces mots .• vale 8, des ides de juin,
Cularone ex finibus AUobrogum              »
   Ainsi, aucun auteur n'a parlé de Cularo. Plancus seul en
a dit quelque chose ; il a daté de Cularo une lettre unique ,
Cularo est sur les limites des Allobroges, c'est assez, Cularo
est bien Grenoble 1
   Il ne manque à ces lettres de noblesse que des inscriptions
sur le marbre, il les trouvera dans les parchemins.
                      AUTEURS RÉCENTS.

    Expilly pour s'appuyer sur cette date, ajoutait que Plancus
l'avait écrite, lorsque étant aux bords de l'Isère, durant les
guerres civiles, il tâchait d'attirer Lépide au parti de la Ré-
publique (eod).
    Les auteurs plus récents, à leur tour, ont compris qu'une
lettre datée de Cularo ne pouvait suffire pour établir que
Cularo fût Grenoble. Ils ont vu qu'il fallait encore que Plancus
y eût été conduit par les nécessités de la guerre. Mais au lieu
de s'expliquer catégoriquement sur ce point, ils ont tenu la
preuve comme faite dans ces quelques lignes d'Ëxpilly.
    Pour tous les érudits, à partir de cette époque (1611), les
lettres de Plancus sont demeurées ia preuve incontestée des
titres de Grenoble au nom brillant de Cularo. Les inscrip-
tions n'ont été que l'accessoire d'un édifice aussi solidement
établi.
    Champollion (Histoire des antiquités de Grenoble, 1807)
se demande si Grenoble fut, au premier jour, sur la rive droite
ou sur la rive gauche de l'Isère et recommande sur ce point
l'étude des lettres de Cicéron. « Nous devons, dit-il (p. 10),
d'autant plus nous y arrêter, que c'est de ces lettres qu'on a
couclu la position de Cularo       »