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258                  TOMBEAUX ANTIQUES.

«   de saint Mamerl que par la tradition ancienne, sans en
«   avoir aucune histoire ni aucun acte. Tout ce qu'on en dit
«   de plus ancien, c'est quelle est marquée dans un missel
«   manuscrit de 400 ans.
    « Le nouveau bréviaire d'Orléans dont parle Tillemont,
 « ayant été mis au jour, en 1693, par les soins de l'évêque
 « du Camboust de Coislin, il en résulte que la tradition
 « orléanaise ne remonte pas au-delà de la fin du XIIIe siècle.
 « Comme elle ne repose sur aucune histoire ni aucun acte,
 « nous sommes en droit de soutenir que les reliques de
 « saint Mamert ne sont arrivées à Orléans que par suile
 « d'un ou de plusieurs de ces pieux larcins dont l'histoire
 « ecclésiastique du moyen âge n'offre que tant d'exemples. »
   Pour ce qui est d'une prétendue cession qu'à leur grand
regret et désolation les Viennois auraient faite des reliques de
saint Mamert, aux Orléanais, à la prière du roi Gontran et
du pape Jean III, il convient sans doute de ne voir la qu'une
sorte d'euphémisme pieux appliqué par nécessité a un tait
dont le nom véritable avait besoin d'adoucissement. Les
"Viennois avaient si peu fait cadeau à l'église d'Orléans des
reliques de leur glorieux évèque, au VIe siècle, qu'au Xe ils
décernaient a ces mêmes reliques une place d'honneur dans
 e chœur de l'églis3 de Saint-Pierre, nouvellement recons-
truite, et faisaient graver une épitaphe pour désigner le
tombeau qui les contenait Plus tard, dans le courant du
XIe siècle, les précieux restes étaient encore à leur place.
« Un ancien hagiologe de l'église devienne, rédigé sous le
« pontificat de l'archevêque Léger, qui mourut en 1070, dit
« en termes exprès que saint Mamert reposait dans l'église
« des Apôtres ou de Sainl-Pierre , hors de l'enceinte de la
« ville, h droite de l'autel. Jacet hic pontifex, in ecclesia
« Apostolorum foris murum civilatis in dextera parte
« altaris. C'est la place où se trouvait, du temps de Chorier,