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TOMBEAUX ANTIQUES. 257 « les vertèbres cervicales, ainsi que la plupart des os des « deux pieds. Le corps du Saint étant, après six ou sept « siècles, dans un état de dissolution complète, il n'est pas « étonnant que ces menues parties, préservées par leur « ténuité même, aient échappé au pillage de la tombe. « Elles ont été soigneusement recueillies et remises entre « les mains de M. le curé de Saint-Maurice, qui en a fait « dresser un inventaire détaillé dont nous venons de repro- « duire en peu de mots la substance. » D'un autre côté la tradition et l'histoire s'accordent a affirmer que les reliques de saint Mamert ont été transférées a Orléans, dans l'église de Sainte-Croix. « Un inventaire des « reliques de cette église, dressé en 1562, quelque temps « avant qu'elles fussent brûlées avec l'église elle-même par a les calvinistes, constate l'existence d'une châsse incrustée « en partie d'argent où se trouvait le corps de saint Mamert « et d'un buste d'argent doré renfermant son chef. Saint « Mamert était le second patron de cette cathédrale où il « avait un autel desservi par deux chanoines prébendiers « qui portaient le nom de chanoines Mamertins. Saint « Mamert, enfin, était l'objet d'un culte particulier dans le « diocèse d'Orléans, où l'on célébrait trois fêtes en son « honneur : la première, au jour de sa mort, le 11 mai ; la « seconde, au jour de la translation de son corps, le 13 oc- « tobre ; la troisième, au jour de la translation de son chef, « le 14 novembre. « Ces diverses fêtes et translations paraissent assez dif- « ficiles h expliquer, et le savant et exact Le Nain de Tille- « mont s'en est justement préoccupé. On fait, dit-il, à « Orléans une (este double de sa translation, le 13 octobre ; a on en fait encore mémoire le 14 novembre, de quoy le « nouveau Bréviaire d'Orléans ne marque point la raison. » // paroisl par ce Bréviaire qu'on n'y sçatt la translation