page suivante »
232 DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. saisi et apprécié, l'un des premiers, dans ses plus minimes parties, la physionomie si remarquable, si bien coordonnée du cérémonial lyonnais ; on a traité ses recherches de minu- ties ridicules ; je ne suis pas de cet avis ; ces minuties ont plus d'importance qu'on ne croirait au premier abord ; le jour où elles auront disparu pour faire place à un genre plus à la mode, l'Église de Lyon sera sur la pente d'une décadence rapide, les innovations feront oublier les règles et la discipli- ne, cet oubli amènera l'indifférence et la frivolité dans les choses du culte-et par contre-coup l'affaiblissement de la piété. IX. DES REP0SO1RS. L'usage à Lyon est de porter, le jeudi-saint, le Saint-Sa- crement dans un reposoir orné et éclairé par un grand nom- bre de bougies ; là , il n'est pas caché, mais voilé seulement par une gaze. Dans quelques chapelles de Communautés, on suit l'usage étranger au diocèse de le porter dans un tombeau, c'est-à -dire, d'exposer le calice surmonté de la patène et en- vironné des autres vases sacrés, sans lumière ni appareil dé- coratif ; les reposoirs frappent davantage l'imagination ; le peuple dans son langage sensé les nomme des paradis, et pour- quoi un tombeau, image matérielle et funèbre, pour célébrer le triomphe de la vie sur la mort? Le tombeau c'est le reste de l'église vide et dépouillée, le reposoir c'est la représentation mystique du ciel où la mort n'a plus aucun droit. X DES HORLOGES. Que les clochers nous avertissent des heures par un timbre