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                           PATOIS DU LYONNAIS.                            228

    Une chanson en patois de Montbrison, faite au commence-
 ment de la Révolution sur la garde nationale du lieu, par
 Vial de Chandieu, a été rapportée par M. Aug. Bernard dans
 son Histoire du Forez.
    Un petit poème sur les suites du 9 thermidor à Saint-
 Étienne, par l'abbé Baudin, est resté inédit. Il en existe plu-
 sieurs copies manuscrites.
    La littérature contemporaine n'a pas réduit au silence le
 patois forésien.
    En 1827, M. Descreux, secrétaire de la mairie de Saint-
 Étienne, publiait les chansons d'un graveur, Jean Boyron,
 mort a la fin du siècle dernier.
    Deux recueils de chansons dans le même dialecte de
 Saint-Étienne, par P. Philipon, ont paru, l'un en 1842, l'au-
 tre en 1853.
    Un Stéphanois, Fr. Linossier, a composé et fait jouer dans
 ces dernières années plusieurs pièces de théâtre en patois.
 Une seule, Rémon et Baroueni, ou lou peintre et lou fargwu,
 a été imprimée.
    Le patois de Saint-Chamond a produit, en 1837, un petit
 poème, le Mariage de Jean et de Tuainon, par J.-A. Savel.
    Mais le laurier de la poésie forésienne, dans ce siècle,
 appartient à Rive-de-Gier. C'est la muse populaire qui en a
 couronné un de ses enfants. Parmi les poèmes trop nombreux
 de Guillaume Roquille, ferblantier à Rive-de-Gier (1), il en
 est quelques-uns que lui envieraient bien des poètes du beau
 langage. Nous citerons particulièrement lo Pereyoux (les mi-
 neurs), récit fort amusant d'une de ces grèves d'ouvriers
 mineurs si fréquentes de 1830 a 1848, qui finissaient quel-
 quefois tragiquement, mais dont les personnages n'avaient
     (1). Le Catalogue de la bibliothèque lyonnaise .de'M, Coste, indique le
, nom de Guillaume Roquille comme un pseudonyme, et donne à l'auteur de
  ces poésies le nom de Targe. C'est une erreur. Guillaume Roquille, l'au-
  teur de lo Percyoux, de Breyou, etc., a été enelïelferblantici à Rive-de Gier
  et n'a jamais porté d'autre nom.