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                    PATOIS Ã>V LYONNAIS.                   223

    Ces préliminaires devraient être complétés par une appré-
 ciation des ouvrages écrits dans nos dialectes de Lyonnais
 Forez et Beaujolais. Mais la littérature patoise, quand litté-
 rature il y a, se prête peu à une analyse. Une nomencla-
 ture bibliographique suffit le plus souvent à ses modestes
 produits. Nous donnerons celle de notre province avec le
 glossaire. Qu'on nous pardonne de nous borner ici à quel-
 ques indications générales.
   Les opuscules écrits en dialecte lyonnais sont en très-
 petit nombre.
    Le XVIIe siècle nous a laissé une comédie, la Bemarda
 bmjandiri, Bernardela blanchisseuse, dans laquelle plusieurs
personnages parlent patois. Elle n'a d'autre mérite que de
reproduire le plus ancien échantillon connu du patois de
Lyon. M. Gustave Brunet en a donné, en 1840, une réim-
pression partielle.
    Un petit livret du XVIIIe siècle, La ville de Lyon en vers
burlesques, n'a pas plus de valeur littéraire ; mais il est des
plus intéressants pour notre étude. Plusieurs de ses interlo-
cuteurs, les bouchers, les batelières, les marchandes de
poissons, les lavandières, les crieurs y parlent patois, et
nous avons déjà dit que l'auteur attribue à quelques-unes de
ces professions un langage spécial.
   De notre temps Cochard a donné une traduction de la pa-
rabole de l'Enfant Prodigue en patois du canton de Saint—
Symphorien-le-Château et une autre en patois du canton de
Condrieu. Elles font partie des notices qu'il a publiées sur
les cantons du département du Rhône.
   Une Hymna à la Concorda, en patois de Mornant, par
M. Condamin fils, a paru en 1846.
   Le surplus des débris du patois lyonnais que le temps a
épargnés se compose de chansons et de noëls épars dans
divers recueils : nous en donnerons la liste aussi complète