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222                     PATOIS DU LYONNAIS.

Hère aux dialectes de notre province. L'infinie variété du
langage est un fait que toute la terre proclame. Tour les pa-
tois de la France, elle est une conséquence directe de leur
histoire.
   Toutefois en Lyonnais Forez et Beaujolais, ces variations
ne sont pas tellement caractéristiques qu'on puisse y voir
plusieurs dialectes essentiellement distincts et qu'on ne puisse
les réunir dans une même étude.
   L'ancien lyonnais a les terminaisons en a du provençal.
Celles du stéphanois des Chapelon se rapprochent plus de
l'auvergnat et du languedocien. Nous aurons soin de noter
ces variantes dans le glossaire : nous en donnerons des
exemples sous le môme mot toutes les fois qu'il nous sera
possible de le faire. Mais dès a présent nous nous croyons
autorisé a dire que tous ces sous dialectes ont un caractère
commun, qu'ils se rattachent tous à la zone intermédiaire
entre la langue d'oil et la langue d'oc, et qu'ils penchent tous
ters cette dernière.
   Parmi les dialectes voisins, il en est même quelques-uns
qui ont avec les nôtres des analogies Irès-marquées et dont
on aurait pu sans confusion rendre l'étude commune avec
celle que nous essayons. Nous avons eu la pensée de le faire,
notamment pour les dialectes de Bresse et de Bugey et pour
celui du Maçonnais. Mais nous n'avons pas cédé h cette
velléité, d'une part, parce que l'étude des textes aurait pris
par cette adjonction une extension trop grande; d'autre part,
parce que ces dialectes ont déjà été l'objet de travaux trop
bien commencés pour qu'un nouveau venu y fasse inva-
sion (1).

  (1) Les Noëls bressans, traduits et annotés par Philib, Leduc. Bourg en
Bresse, 1845.
  Les Noëls bourguignons, suivis des Noëls maçonnais, du P. Lhuillier, tra-
duits par Fertiault. Paris, 1858.