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PATOIS DU LYONNAIS. 219 gnent notablement nos patois de ceux de la Bourgogne pour les porter vers les provinces du midi. Nous ne pouvons pas nous ranger non plus à une autre opinion qui confond une partie de nos dialectes avec ceux de l'Auvergne (1). Bien qu'une grande analogie existe entre le langage du Forez et celui des parties de l'Auvergne qui l'avoisinent, nous pensons qu'il y a là encore une différence notable, et que la forme des dialectes méridionaux très-mar- quée dans-l'auvergnat l'est à un degré moindre dans le pa- tois de nos pays. Transition entre le langage des provinces du nord et du midi, mais avec un penchant décidé vers ces dernières, tel est le caractère que nous avons reconnu à nos dialectes et que le glossaire rendra, nous le croyons, très-saisissable. En cherchant la solution de cette seconde question, nous en avons louché une troisième plus facile, mais également intéressante. L'ancienne province de Lyonnais Forez et Beaujolais a-t- elle un patois unique? Ou, pour aller plus vite à la solution, les langages de celte ancienne province ont-ils entre eux assez de ressemblance pour qu'on les range dans une même classe et qu'on en puisse faire sans confusion l'objet d'une même étude? A cette question posée sous cette double face, il faut d'abord faire la réponse qui convient à tous les patois. Les dialectes de notre province présentent des variétés tellement nombreuses qu'on ne peut les signaler, les énu- mérer même, sans se perdre dans les minuties. Le patois du Lyonnais n'est pas le même que celui du Forez. En Forez, celui de Rive-de-Gier diffère de celui de (1) Grammaire comparée des idiomes de lu France, par Louis de Baecker, p. 52.