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                          CHRONIQUE LOCALE.                          167
   « Autant qu'il nous a été possible d'en juger par un premier coup-d'œil
jeté au hasard sur les œuvres renfermées dans le nouveau salon, l'exposi-
tion de 1861 n'aurait presque rien à envier aux expositions précédentes...
et fort peu de choses même à celle si justement célèbre et si suivie de
l'année 1860.
   « Si le salon nouveau nous a paru moins riche que les salons qui l'ont
précédé, par la quantité d'œuvres de genres divers... et hélas ! un peu
aussi d'œuvres médiocres, son aspect général, en revanche, a offert à nos
yeux un ensemble plus satisfaisant que de coutume d'œuvres sérieuses,
d'un mérite réel, et signées, la plupart, de noms illustres !
    « Parmi les œuvres d'élite qui ont le privilège de fixer les regards des
 connaisseurs et des amateurs émerites, nous désignerons ici :
    « Marc-Aurèle mourant, de M. Eugène Delacroix, toile magistrale donnée
 par S. M. l'Empereur au Musée de Lyon.
    Les chrétiennes au cirque, par M. Eugène Devéria.
    La conversion de Thaïs, par M. James Bertrand.
    Les quatre heures du jour, par M. Bouguereau.
    Le repos des laboureurs, de M. Garcin.
    L'heureuse fille, de M. Théodore de Leuven.
    La présentation du peintre Nicolas Poussin au roi iottis XIII, par
 M. Hilmacher.
    Gaston de Foix et un corps de garde de reîtres, par M. Claudius
 Jacquand.
    Le chemin de la croix dans la chapelle de la Vierge, à Béost (Basses-
 Pyrénées), par M. Charles Landelle.
    La famille du charron, par M. Armand Leleux.
    Le triomphe d'Amphylrite, par M. Pérignon.
    Les laveuses, de M. Veyrassat.
    Le chevreuil pendu, un paysage, par M. Courbet.
    Des animaux, avec paysage, savamment reproduits par M. Humbert.
    L'homme et ses amis, chien et chat, par Mme Henriette Ronner , la
célèbre artiste belge, l'émule de Rosa Bonheur et de Troyon.
    Le ravin du Carénage, par M. A. Protais.
    Un épisode de la bataille d'Inkermann, de M. Paternostre.
    Deux coquettes peintures de Paul Flandrin.
    Trois belles marines de Courdouan.
    Et enfin de ravissants portraits de femme, de M. Faivre-Duffcr.
    « Il va sans dire que nos principaux artistes lyonnais contribuent pour
leur part largement à l'éclat et aux séductions de la présente exposition.
    «Nous dirons donc : au revoir/ à toutes les merveilles du salon nouveau.,
leur souhaitant de nombreux et sympathiques visiteurs, et les regards de
convoitise de nos riches et enthousiastes collectionneurs, chez qui, malgré
l'indifférence du plus grand nombre, revivent encore, Dieu merci ! les
plus nobles et les plus généreux penchants. »
                                                        C« A. R.
   — C'est M. Aligny, peintre de mérite , mais parisien, qui est nommé
directeur de notre Ecole des Beaux-Arts.
  — Par arrêté de M. le Préfet de l'Isère, en date du 8 novembre dernier,
M. Victor Teste, architecte, a été nommé conservateur 'du Musée et de la
Bib.iothèque de Vienne, en remplacement de M. Delorme, décédé.