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 468                        CHRONIQUE LOCALK.
    — Le tome quatrième des Mémoires d<; la Société d'histoire et d'archéo-
 logie de Chalon-sur-Saône vient de paraître, imprimé avec un luxe et un
 goût tout parisiens, orné de planches élégantes et contenant des travaux
 curieux sur l'histoire du Chàlomiais. Ce beau volume, qui fait honneur
 aux presses de M. Dejussicu, à Châlon, est un haut témoignage du zèle et
 du savoir de la Compagnie qui a pris pour devise: Servare, narrare.
    — La Société d'Agriculture, Sciences et Belles-Lettres de Màcon met au
 concours le sujet suivant :
    Élude sur l'histoire de Màcon pendant la période comprise entre l'acqui-
 sition du comté de Màcon par Louis IX (1238) et la réunion du duché de
 Bourgogne à la France (1477). Les concurrents devront, autant que pos-
 sible, reproduire les documents originaux auxquels ils auront eu recours,
 et indiquer avec soin les sources. Le prix est de 500 fr. Le terme assigné
 aux concurrents est le 20 août 1862, avant lequel les mémoires devront
 être adressés franco au Secrétaire perpétuel de la Société, qui demeurera
 propriétaire des manuscrits reçus, et décernera le prix en décembre 1862.
    — Le Progrès annonçait ainsi,,à la date du 11 janvier, le décès d'un
 écrivain lyonnais dont les opuscules ont eu quelque retentissement :
    « Hier ont eu lieu les obsèques de M. Guitton. Sous le nom de Mériclet
 il a publié plusieurs opuscules relalifs aux Bourses de Paris et de Lyon. Il
 est, en outre, l'auleur des Mémoires d'un bourgeois de province et d'autres
 publications littéraires.
     « L'expérience qu'il avait acquise dans les affaires financières, ses vues
 honnêtes et impartiales avaient donné beaucoup de poids à ses jugements
 sur la spéculation moderne. La Revue de la Bourse et les articles de cri-
 tique qu'il a publiés dans le Progrès furent justement remarqués. Son
 esprit aimable et obligeant, l'élude qu'il avait faite des hommes et des
 choses de notre époque rendaient sa conversation très-attrayante.
     « Dans ses appréciations économiques, dont personne n'a contesté la
> rigoureuse exactitude, Proudhon a plus d'une fois recouru à son autorité,
'.notamment dans son Manuel du spéculateur à lu Bourse.
     « Après avoir longtemps vécu dans les affaires, à Paris, M. Guitton est
  venu mourir dans sa ville natale, où il comptait des parents et des amis
  nombreux. »
     — Une autre perte encore plus inattendue et que rien ne faisait pres-
  sentir est venu surprendre nos compatriotes. M. Jean-François-Gabriel
  Charvet, chef de division à la Préfecture, a succombé le 2 février après une
  maladie de peu de jours. Né à Scrrièrcs (Ardèche) le 9 juin 1797,
  M. Charvet avait depuis 1823 exercé la profession d'avocat à Tournon.
  Nommé sous-chef de division à la Préfecture du Rhône, le 11 octobre'1830,
  et chef de division, le 7 mars 1843, il avait rempli avec zèle et talent pen-
  dant plus de trente années de délicates et difficiles fonctions. M. le Séna-
  teur, les Seci'étaiies généraux et les notabilités administratives ont rendu
  hommage à ses services et à son caractère en accompagnant son convoi.
  La Revue, reconnaissante de la bienveillance qu'il avait pour elle, lui con-
  sacre ces quelques lignes d'adieu, de regrets sincères et de bon souvenir.
                                                              A. V.

                          Aimé    VINGTRINIER,      directeur-gérant.