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                               »E LYOS.                             103

«    séjour sous la voûte des cieux, l'eau s'est choisi le sien
«    sur leur firmament même. Louez, s'écrie le prophète,
«    louez le Seigneur, vous cieux des cieux, et vous eaux
«    qui résidez au-dessus des cieux (1). »
     Un autre ouvrage conservé de saint Hippolyte est un
 Petit traité contre les Juifs. On n'en connut d'abord qu'une
 traduction latine due a François Turrieu. Plus tard, Fabricius
 publia, avec cette traduction, dans le tome II de son édition
 de saint Hippolyte, le texte grec tiré d'un manuscrit du
 Vatican par le célèbre Montfaucon. Une particularité s'attache
 à cet exemplaire grec : le saint n'y est qualifié que de simple
 évêque et martyr. Au surplus, ce petit traité semble un
 fragment d'un ouvrage plus considérable. Tout y révèle saint
 Hippolyte : le genre d'écrire, l'abus de l'apostrophe et l'allé-
 gation continuelle des textes. On y remarque aussi que, à
 l'exemple de saint lrénée, l'auteur cite plusieurs fois le Livre
 de la Sagesse, sous le nom de Salomon.
    Le nombre des ouvrages de saint Hippolyte qui sont per-
 dus est si considérable qu'on se demande comment une
vie d'homme a pu suffire à les composer. Je regarde comme '
inutile au but que je me suis proposé d'en donner ici le
catalogue; il'existe aussi complet que possible dans l'His-
toire littéraire de la France des Bénédictins de Saint-Maur
et dans les collections patrologiques dues à l'érudition mo-
derne (2). Tous avaient trait à l'Écriture-Sainte et à la po-
lémique religieuse. Les plus importantes sembleraient être,
à mon avis , un Hexameron, ou Livre sur l'œuvre des six
jours, dont Scaliger, au moyen de quelques finales grecques,
essaya de refaire le titre, et un Traité contre les hérésies,

  (1) Laudate Dominum . cœli cœlorum , et aqua suprà     cœlos (Psalm.
cxLvnr, 4).
  (2) iïisi. lut. de la France, t. I, part. I, p. 371 et suiv. — Migne,
Patrologiœ cursus complètes, t. X; p. 259 et seq., etc.