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                         DE UÃON.                      401

 l'opinion de Photius, le syle a le caractère archaïque qu'on
 remarque dans les écrits du premier siècle de l'Eglise ; les
 pensées en sont simples. Cependant, on peut reprocher a
 l'auteur l'emploi trop fréquent de l'apostrophe, l'abus des
 textes et souvent le manque d'exactitude dans les affirmations
 et dans les faits. Il est évident qu'il cite quelquefois de mé-
 moire, ce qui peut s'expliquer par la rareté des livres à son
 époque.
    Quant a l'écrit sur Suzanne, c'est moins une histoire
 qu'une explication mystique du touchant écrit de Daniel. Il
 est en forme d'homélie. La fin témoigne, en effet, qu'il avait
 été rédigé pour être prêché au peuple.
    On connaît encore de saint Hippolyte, avec certitude, un
 Discours sur la Thcophanie, auquel servent d'exorde ces
 mots empruntés a l'Ecclésiastique : ïldvroi, fièv xaAà, noù
•AaXà, XioiV rà TOV ©sou,etc. Toutes les œuvres de Dieu sont
souverainement bonnes. Il fut retrouvé en Angleterre par
Wolf (TVolfius) et traduit en latin par Fabricius qui le com-
prit dans son édition.
    C'est une homélie, peu étendue, qui se compose d'une
suite de citations des Pères et du texte latin, entremêlées
de brèves réflexions et coupées de fréquentes apostrophes.
On n'y rencontre aucun de ces heureux développements
dans lesquels, depuis Bourdaloue et Massillon, se complaît
chez nous l'éloquence de la chaire. Le style en est dénué
d'ornement, le plan des plus simples, le sujet : la
manifestation de la divinité du Christ lors de son baptême
dans les eaux du Jourdain, et, par une extension naturelle,
l'éloge et lanéeessilé du sacrement de baptême. L'exorde, tou-
tefois, est remarquable; puisé dans l'observation des grands
phénomènes de la création, cherchant avec enthousiasme la
preuve de l'existence de Dieu, dans les causes finales, tou-
jours si bien comprises de la foule, il offre un spécimen