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68 PAGUS DE CONDATE. il s'en trouve qui soient consacrées à Diane, mais je n'en connais aucune. Quant au choix que j'ai fait de Seyssel pour indiquer, le lieu primitif où a été élevé le monument consacré à Diane par Gentius Olillus, c'est que Seyssel a été, de tout temps, un lieu d'embar- quement sur le haut Rhône pour des matériaux de construction destinés à Lyon 5 j'ai donc pu supposer que l'inscription de Gentius Olillus avait pu être embarquée à Seyssel avec des matériaux de construction ; cependant il serait possible que cette inscription, provînt du Condat que vous indiquez comme étant situé sur les bords de la rivière d'Ain. Votre objection la plus grave est celle qui cdmet, sur l'empla- cement du quai des Augustins, un confluent des deux rivières, dans le voisinage duquel aurait été élevé le monument consacré à Diane par Gentius Olillus ; j'ai la conviction que du temps des Romains, il n'y a jamais eu d'autre confluent que celui d'Ainay ; je ne sais sur quelle autorité se fondent quelques écrivains du Lyonnais pour émettre une assertion contraire. Qu'à l'époque bar- bare du moyen âge, le sol situé entre les deux rivières ait été envahi par les eaux du Rhône et de la Saône ; qu'il s'y soit formé un ou plusieurs cours d'eau, cela est possible ,• (1) mais on ne peutpas appliquer un pareil état de choses à l'époque de la domi- nation romaine, à cette époque, où, comme dit Sénèque , Lyon contenait des monuments qui auraient suffi à l'embellissement de plusieurs villes, et puis on a peut-être pris des vestiges de quais d'un canal de jonction des deux fleuves, pour les traces d'un confluent. Au surplus je n'ai eu d'autre but que de chercher la vérité, et je m'estimerais très-heureux si on pouvait la découvrir en détrui- sant toutes mes assertions. Puisque j'ai l'occasion, si agréable pour moi, de correspondre avec vous pendant quelques instants, veuillez me permettre , Monsieur, d'en profiter pour vous* adresser quelques observations au sujet de l'inscription d'Albigny. J'ai publié , cette année, une (I) C'est tout ce que nous prétendons. {Note dudirecteur de la Revue.