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36                  HÔTEL DE LUXEMBOURG, A VAISE.

l'établissement. Le portail décoré des armes de la Société nous
a été conservé dans une gravure de Bidault, éditée en 1789. On
peut le voir aussi, mais sur une plus petite échelle, dans une
lithographie de M. Rey, d'après un tableau de M. Duclaux, peint
en 1817. La destruction de ce portail, dont je ne pourrais pas
donner la date précise, remonte, je crois, aux environs de l'année
1840, et fut nécessitée par l'ouverture du nouveau chemin à
lacet, qui tend au fort Saint-Jean et sur le cours des Chartreux.
L'enceinte irrégulière à laquelle il donnait entrée est encore tracée
sur un plan de Lyon annexé à un guide du voyageur, édité en
1860. Voilà comment on écrit l'histoire et comment on prépare
des difficultés aux historiens futurs ! Les bâtiments situés sur la
place de la Butte, et qui sont maintenant une dépendance de la
caserne de serin, constituaient en grande partie le logis des
chevaliers tireurs.
   Près de la compagnie de l'arquebuse de Lyon installée à l'Hôtel
de la Butte, en dedans de la porte d'Alincourt (1), il existait une
autre société, logée en dehors de cette même porte, et qui
portait le nom de Compagnie de l'arquebuse de Serin. Elle avait
été établie en 1737, et il paraît qu'elle n'eut pas une bien lon-
gue vie, car l'almanach de 1763 est le dernier qui en fasse men-
tion.
   La compagnie des chevaliers de l'arquebuse de Villeneuve fai-
sait ses exercices au faubourg de la Guillotière. Son établissement
date de 1738. Elle commença à fonctionner sous les ordres du
gouverneur de Lyon, et ne fut définitivement autorisée par le
roi qu'en 1768. Elle se maintint jusqu'à l'époque de la Révolution.
Le seul fait intéressant que je puisse récolter dans son histoire,
c'est qu'en 1771 elle était commandée par Madame la marquise
de Rochebaron, qui prenait le titre de colonelle. Cette marquise
devait être ce que nous appellerions une lionne, et, si elle vivait
aujourd'hui, elle fumerait certainement le cigare et conduirait
elle-même sa voiture.                               •
     On peut encore trouver, dans le quartier de la Part-Dieu, des

     (1) Ou trouve Alincourt écrit tantôt avec tautôt sans A.