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                HÔTEL DE LUXEMBOURG, A VAISE.                   37

 traces de l'emplacement qui servait aux exercices des chevaliers
 de Villeneuve. Le clos de l'arquebuse était situé dans une vaste
 masse de terrain triangulaire, limitée par la rue de Vaudrey,
 celle de l'ancien chemin des Charpennes et celle de l'Arquebuse :
 ces trois rues suivent la direction des vieux chemins. Celte masse
 a été traversée par l'avenue de Vendôme, parallèle au Rhône, et
 la rue Mazenod, perpendiculaire au fleuve. La rue de l'Arquebuse
 est à peine remblayée, et son côté occidental est bordé en partie
 par un mur qui servait de clôture au local des chevaliers tireurs.
 On voit encore un angle de mûr isolé et resté debout, à l'entrée
 du carrefour aboutissant à la rue Mazenod. Cet angle terminait,
 au nord-est, le clos de l'arquebuse. On peut conjecturer que les
bâtiments, occupant l'angle formé par les rues de Vaudrey et de
l'Arquebuse, faisaient partie de l'ancien établissement.
    La compagnie des chevaliers de l'Arquebuse de Luxembourg
 subsistait avant 1746 ; mais ce fut seulement cette année qu'elle
 eut une existence légale. M. le marquis de Rochebaron, com-
mandant, ayant permis aux chevaliers de s'assembler, ils choi-
sirent pour faire leurs exercices, avec l'agrément de M. d'Albon,
archidiacre, chanoine de Saint-Jean et comte de Lyon, un fort
bel emplacement, hors des portes de Saint-Georges, aux Étroits,
le long du Rhône, au-dessus du logis et du moulin de Luxem-
bourg. Il serait assez difficile de déterminer le susdit emplace-
ment qui s'appela Luxembourg, à cause de sa proximité du moulin
et logis de ce nom. On remarquera que ce moulin était sur le
Rhône, caria jonction des deux rivières avait lieu à peu près à la
hauteur d'Ainay, en sorte que le bâtiment de la Quarantaine était
baigné par le fleuve. Voici ce qu'on lit dans l'Almanach de Lyon
de 1747, qui donne une description des quartiers delà ville :
« En continuant par la rue Saint-Georges, on parvient à l'hôpital
« des pestiférés appelé la Quarantaine, et de là, le long du Rhône,
« à une raze ou ruisseau près de la maison où pend pour enseigne
« le petit Luxembourg. De là, tirant à travers champs jusqu'à la
« maison Gariot ou de la Table ronde, on parvient à un endroit
« où découlait la fontaine de Siolan ou Choulan, et dès lors on
« retourne par un chemin qui aboutit à la porte de Saint-Just. »