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HÔTEL DE LUXEMBOURG, A VAISE. 33 1755, iîs fixèrent la cotisation annuelle de chacun des sociétaires à 100 livres, et ensuite à 120 (Dict. jurisp., Prost de Royer). Cette somme, assez forte pour l'époque, devait probablement servir aux frais annuels de l'établissement, au paiement de l'in- térêt de l'emprunt et à son amortissement; il paraît que la construction, élevée par le consulat en 166!), ne pouvait plus suffire aux habitudes des chevaliers, qui progressaient dans le luxe et le confortable, et qui achetèrent encore, en 1783, une maison attenant aux greniers d'abondance. La compagnie prétendait avoir des titres remontant aux années 1498 et 1500, c'est-à -dire au règne de Louis XII; cependant elle n'était plus qu'un souvenir de l'ancienne institution, établie pour faire honneur à la ville et servir à sa défense. Elle lui faisait en effet de temps en temps honneur ; mais, fort heureusement, elle n'était plus dans la nécessité de prendre la défense de ses habitants, qui vivaient dans une paix profonde. « Celte association , toute « d'agrément et de plaisir, donnait souvent de très-belles fêles, « qui réunissaient l'élite de la société de Lyon, et dont les « membres de la compagnie faisaient les honneurs, avec toute la « grâce et la galanterie que comportait leur titre de chevalier?.» On cite celle qui eut lieu le 11 avril 1701. « Les ducs de Bour- « gogne et de Berry, qui passaient à Lyon, voulurent bien "y « assister et faire eux-mêmes l'ouverture du prix de la Butte, « qui fut tiré sur la place de Bellecour [Arch. hist., 8, p. 413). M. Rolle a dernièrement complété cette note de l'abbé Sudan, en communiquant à la Revue du Lyonnais, — t. XXI, n. s. — une pièce des plus intéressantes, provenant des archives de la ville, et qui fait la description de la grande lête que les chevaliers de l'arquebuse de Lyon donnèrent, en 1738, en y invitant un grand nombre d'autres compagnies des environs. Cette fête fut célébrée au nom de la compagnie de la Butte qui, jusqu'à la fin de son existence, a exclusivement joui du titre de Société des chevaliers de l'arquebuse tic Lyon, ou simplement de l'arquebuse ; tandis que les autres compagnies portaient le nom de Villeneuve, de Serin, de Luxembourg, d'Alineourt. (Voir les almanachs de Lyon). Je n'ai pas besoin de dire que le nom d'Hôtel de la Butte provenait du genre d'exercice qui se pratiquait dans