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    L'HOTEL DE LUXEMBOURG
                    DANS LE QUARTIER DE VAISE



             ET L E S C H E V A L I E R S        TIREURS.




   Les souvenirs matériels disparaissent aujourd'hui avec une si
grande rapidité, qu'il est bon d'en signaler l'existence, avant leur
ruine complète, aux hommes qui estiment encore les choses de
l'esprit, qui étudient les monuments historiques, qui regrettent
la perte de l'originalité propre à chaque ville, et regardent la
monotonie, datée d'hier, comme un progrès décoloré et ennuyeux.
Je viens donc signaler à l'attention des amis du vieux Lyon un
petit bâtiment, n'ayant pas une grande illustration, mais possé-
dant au moins le rare mérite d'être encore debout. Un de ses
derniers propriétaires, que je compte parmi mes plus anciens et
meilleurs amis, m'a ouvert la voie, et à l'aide de quelques r e -
cherches, j'ai complété la notice suivante, en m'appliquant cette
devise : Parvis pana décent.
   Il existe, à l'entrée du ci-devant faubourg de Vaise, du côté de
la ville, et un peu en retrait sur la voie publique, une petite
maison remarquable par ses bonnes proportions (1). Elle est


   (1) J'entends, par bonnes proportions d'une façade, un état de choses
tel que la hauteur et la largeur ne soient pas démesurées, l'une par rapport
à l'acre; que les croisées soient convenablement espacées, et que tout ce
qui est moulure, surtout la corniche, présente assez de relief pour que le
bâtiment ait un profil bien accentué. Je dirai même que ce relief peut aller
jusqu'à la lourdeur. Une construction de ce genre a toujours un certain