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                      MATTHIEU BONAFOUS.,                  391

 de Florence , partis en 1858 pour aller préparer des graines
 dans l'Himalaya, entre l'Hindoustan et le Thibet, les plus
 hautes montagnes de l'univers, patrie heureuse et primitive
 des vers a soie,
   L'ouvrage in-quarto de-M. Quatrefages sur la maladie des
 vers à soie, sur leur éducation, sur les mûriers et la récolte
des feuilles, ouvrage dont il avait été chargé par le gouver-
nement et par l'académie, et dans lequel il a relevé bien des
erreurs, fruits ordinaires de l'inexpérience.
   Le récent projet de formation, dans notre ville, d'une
Commission spéciale, composée des principaux producteurs
de cocon, des onze départements sériciculteurs du bassin
du Rhône, pour étudier et prévenir, si possible, la maladie
des vers à soie qui porte, depuis 1853, une si rude atteinte
a l'industrie soyeuse. —• Et tout ce que la science et les
résultats acquis ajoutent sans cesse à l'œuvre du passé.
   Pour les hommes de cœur qui vouent leur existence au
mouvement journalier, au bien-être de l'espèce humaine,
n'est-ce pas le perfectionnement qui constitue le progrès?

                              V.
   Nous avons entendu demander ce que Matthieu Bonafous
avait découvert ? — 11 a concouru à découvrir la nécessité
d'améliorer et de propager les découvertes, de répandre et
d'appliquer les vérités utiles au besoin de ses semblables.
   Les conceptions rapides de l'esprit valent-elles mieux que
l'application lente de la science ? — L'élan est-il préférable
aux recherches ? — La persévérance appartient-elle moins
au génie que l'invention?— L'une et l'autre sont nécessaires,
et forment un des bras de sa puissance.
   Parmi les bienfaiteurs de l'humanité, il n'est pas de riva-
lité, pas de parallèle a établir. — Chacun apporte son labeur
à l'édifice social ; qu'importe la forme et le volume ?