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                               BURGONDES.                                367

versions), que les Saxons furent défaits ; secondement, que
les Burgondes étaient au nombre de 80,000 lorsqu'ils des-
cendirent vers le Rhin ; exprimant sans doute, en cela,
l'opinion du temps où il écrivait.
   Plusieurs auteurs, entre lesquels Tillemonl (1), disent que
saint Jérôme place la descente des Burgondes vers le Rhin
sous l'année 373. Cependant, a l'examiner dans l'ordre des
faits qu'il présente, il semble très-bien s'accorder, même
sous ce rapport, avec Ammien Marcellin, qui fixe cette des-
cente en 370, sous le ine, et non sous le ive consulat de
Valentinien et deValens répondant à l'année 373. Toutefois,
ce qui jette à cet égard une confusion dans saint Jérôme,
c'est la manière diverse dont est rapportée, dans les ma-
nuscrits et dans les différentes éditions de ses œuvres, la
supputation des années à partir du déluge.
   XI. Trente-sept ans après saint Jérôme, Paul Orose,
après avoir parlé de la persécution du roi Athanaric contre
les chrétiens, poursuit ainsi :
   Falenlinianus Saxones, genlem in Oceani littoribus et
paludibus inviis sitam, virlute atque agilitate terribilem,
pericidosam Romanis finibus eruplionem magna mole médi-
tantes, in ipsis Francorum finibus oppressit. Burgundionum

   (1) « Saint Jérôme, dit Tillemont, met la défaite des Saxons en 373.
Mais l'autorité formelle d'Ammien, qui la met sous l'année 371 (en 370
suivant la supputation la plus généralement admise des années correspon-
dant aux fastes consulaires) est assurément plus considérable, si nous ne
voulons dire, comme l'a fait M. Valois, que ce sont deux guerres différentes,
ce qui ne paraît pas nécessaire, ni peut-être probable, puisqu'il faudrait
dire qu'Ammicn Marcellin a oublié cette seconde défaite. M. Valois, pour
confirmer cette double guerre, dit que les Saxons vinrent par terre, selon
les uns, et par eau, selon les autres. Je ne trouve point cette distinction,
ni les autres qu'il marque, hors celle du temps , dans lequel saint Jérôme
se trompe si souvent, qu'on n'ose presque jamais s'arrêter à lui. (Hist. des
Emper., v. 688). »