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368 BURGONDES" quoque, novorum hoslium novum nomen, qui plusquam octoginla millia (ut ferunl) armatorum, ripœ Rheni (luminis insederunt (1). « Valenlinien défit, sur les terres des Francs, les Saxons, nation située sur les bords de l'Océan, dans des marais inaccessibles, terrible par sa valeur et son agilité, méditant sans cesse des incursions en masse sur les (erres voisines des Romains. Les Burgondes aussi, au nombre, dit-on, de plus de 80,000 hommes portant les armes, nom nouveau d'enne- mis nouveaux, prirent position sur les bords du Rhin. » Paul Orose n'est au fond que la reproduction de saint Jérôme, et les quelques différences qu'on y remarque sont des erreurs. Comme nous avons eu déjà occasion de le dire, Orose se trompe singulièrement, lorsque, par une fausse interprétation de ces paroles de saint Jérôme : quot nun- quam antea, il en dénature complètement le sens en représen- tant les Burgondes comme un nom nouveau d'ennemis nouveaux : novorum hoslium novum nomen. Plus loin, au lieu de dire, comme saint Jérôme, que les Burgondes s'a- vancèrent jusque vers le Rhin , Orose les établit sur les bords du Rhin : Ripœ Rheni fluminis insederunt. XII. Cassiodore, qui a écrit sa Chronique cent quarante ans après celle de saint Jérôme, reproduit littéralement les pa- roles de cet auteur, relatives à la descente des Burgondes vers le Rhin. Mais il place celte descente, ainsi que le mas- sacre des Saxons et la conslruclion des acqueducs de Cons- tantinople par Clercus, sous le IVe consulat de Valentinien et de Valens, c'est-à -dire en l'année 373. Il serait possible que cette erreur provînt d'une erreur semblable d'un ma- nuscrit de saint Jérôme, copié par Cassiodore, mentionnant (1) PAUU OROSU, ffisforiarum, lib. vu, c. 32. Ed. Migne; Paris, 1846 ; p. 1144.