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300                      BURGONDES.

en faut croire son panégyriste, il n'en resta pas même pour
porter en leur pays la nouvelle de leur déroute.
   « Ce fut sans doute pour ces victoires qu'on décerna dès
cette année le triomphe aux deux empereurs, comme on le
voit par une médaille de 287. (Ib. p. 12.) »
   VI. Mamertin est le seul auteur indiquant le nom des
peuples, entre lesquels il désigne les Burgondes, qui, s'élant
portés dans les Gaules au temps de Maximien Hercule, fu-
rent combattus par cet empereur. Si les éloges que ce rhéteur
mercenaire prodigue, avec adoration, à l'empereur son
maître, n'ont aucune valeur sérieuse pour les fondements
de l'histoire, il n'en saurait être de même des faits généraux
qu'il rapporte et des noms qu'il cite. Sous ce rapport et avec
raison, en l'absence de tous autres renseignements, les
discours des panégyristes des empereurs sont considérés
comme des documents historiques. C'est à ce litre aussi que
nous avons cru pouvoir établir, par le panégyrique de Ma-
mertin, l'excursion des Burgondes dans les Gaules, en
l'année 287.

                             III.

Descente de l'élite des Burgondes vers le Rhin , en 370, sur l'appel
 de Valentînien 1er. — Retour dans leurs foyers vers le Mein.

   VII. Les Burgondes ne nous sont jusqu'à présent apparus
que mêlés à d'autres peuples, soit aux Vandales, soit aux
Alamans ; nous n'avons vu figurer que leur nom, mais leurs
moeurs et leur nationalité nous sont inconnues.Quelques mots,
trop vagues et trop brefs d'Àmmien Marcellin vont nous
apprendre quelque chose de ce peuple, de son importance,
de ses rois et de ses prêtres. Nous ferons connaître littérale-
ment tout ce que cet historien en rapporte. Ses paroles sont
d'autant plus précieuses à recueillir que l'on ne sait des