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                           BURGONBES.                        361
                   e
 Burgondes, au IV siècle, absolument rien que ce qu'il nous
 en apprend. Mais pour le mieux comprendre, disons un mot
 des faits généraux à celle époque.
    VIII. Au IVe siècle, la division de la Germanie en tribus,
 que rappellent Pline et Tacite, s'était effacée pour faire place
 à de grandes confédérations. Les Aiamans comprenaient,
dans la Haute Germanie, toutes les tribus du sud ouest, de-
puis la Lahn jusqu'aux Alpes; les Francs embrassaient la
Haute Germanie, vers le Rhin inférieur, de la Lahn à l'em-
bouchure du Rhin ; les Saxons occupaient toute la côte sep-
 tentrionale. Enfin, à l'est de la Germanie, se trouvaient les
Golhs, les Alains, les Vandales.
    C'est particulièremant au IVe siècle qu'on voit se déployer
avec énergie les incessantes attaques des Aiamans, des
Francs et des Saxons, contre les Romains.
    En vain les Romains ont recours à la force, à la ruse, à la
 trahison ; en vain Constantin, chose horrible a penser! livre-
t-il les prisonniers francs aux bêtes féroces; en vain Julien
et Valentinien 1 er cherchent-ils à relever les anciens travaux
sur le Rhin et à élever eux-mêmes de nouvelles constructions,
pour opposer une digue aux irruptions des Germains ; en
vain essaient-ils de grossir les armées romaines de Barbares,
d'armer les Francs contre les Aiamans, d'anéantir les Aiamans
en suscitant des divisions intestines; Rome était moralement
vaincue. L'événement a montré que, de victoires en victoires,
l'Empire a fini par succomber sous le faix des Barbares.
    Une fois que les Barbares eurent pris leur direction vers
les Gaules et la Rhétie, ils ne se laissèrent plus détourner.
    Aussi, voit-on Julien, ce dompteur des Germains, ainsi
qu'on l'appelait, obligé, dans l'espace de quatre ans seule-
ment, de 356 à 360, de combattre six fois les Aiamans tou-
jours défaits, à en croire les historiens romains, et toujours
prêts à reparaître sur la brèche.