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1 H) DEMPTÉZtEU. Ruy, auquel se relie la singulière histoire de la maréchale de l'Hôpital ; enfin, la remarquable église romane de l'antique abbaye de Saint-Chef, abbaye fondée par saint 7'heudère, qui naquit dans ce lieu même Chacun de ces lieux mériterait une étude particulière : je voudrais tenLer de le prouver par des exemples ; mais je sens qne ma plume hésite dans ma main. Aussi me bornerai- je, par forme de simple protestation contre le silence dont je me plains, à parler ici de Dcmptézieu et de quelques uns des souvenirs que ce lieu rappelle : Au nord de la ville de Bourgoin s'étalent les pentes cou- vertes de vignes d'un coteau assez élevé qui se prolonge du côté de l'est, et au dessus duquel se déploie un vaste plateau. Lorsqu'après avoir gravi la pente du coteau, l'on se dirige vers le nord-est, en parcourant pendant une demi heure les gracieuses ondulations du sol, on se trouve bientôt en face du petit village de Demptézieu, qui est situé vers le bord septentrional du plateau. Les maisons du village se groupent autour des restes d'un château féodal ; sur un mamelon voisin se montre une modeste église dont le clocher blanchi se dresse en avant des tours du château. De là , la vue se projette sur la fertile vallée de Saint-Savin, et plus loin, sur une plaine étendue, bordée à l'ouest par les hau- teurs de Yénérieu et de Saint-Hilaire de Brens. L'aile encore subsistante du vieux manoir sert aujourd'hui de résidence au desservant de la paroisse, et ces lieux, témoins, pendant plusieurs siècles, de la vie bruyante et agi- tée des barons de l'âge féodal, sont désormais devenus l'asile de la paix et du silence. A quelque distance de la, et dominant toujours la vallée de Saint-Savin, on remarque un vieux petit caslel isolé, d'un as- pect sombre et triste, qui était un fief relevant des seigneurs de Demptézieu, et qu'on nomme le château de Peytieu.