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DEMPTÉZIEU. 4 41 Plus loin, du côté de l'ouest, et au point où l'on commen- ce à descendre du plateau, par la gorge de Mozas, on traverse la terre de Champfort, où une maison moderne élé- gante, bâtie dans une agréable situation, a remplacé l'an- cienne maison forte du même nom, qui ressortait aussi du mandement de Demptézieu. Dans la riche vallée de Saint-Savin se trouvait autrefois la maison forte de ville, autre dépendance de Demptézieu, dont la place est aujourd'hui comprise dans le beau parc de la famille de Menon de Fille, famille qui a tiré de la ce der- nier nom. Anciennement, Demptézieu était le centre d'un mande- ment, qui comprenait tout le territoire actuel de la vaste commune de Saint-Savin, et même des hameaux qui font, en l'état, partie des communes voisines. Aujourd'hui ce lieu ne donne pas même son nom à une commune ; il n'est plus qu'un simple hameau de celle de Saint-Savin. L'humble val- lée a prospéré et a vu grandir son importance ; elle a courbé sous sa suprématie la colline et le château dont elle fut une dépendance, et qui n'ont gardé que des souvenirs lointains et des vestiges de leur ancienne domination. La seigneurie de Demptézieu avait successivement été au pouvoir des plus illustres familles du Dauphiné : Elle avait d'abord appartenu aux Dauphins de la maison de la Tour-du-Pin ; on en voit une première preuve dans la charte de privilèges et franchises donnée aux habitants de Saint-Theudère, par Jean 11, Dauphin de Viennois, comte D'Albon et seigneur de la Tour, datée de Bourgoin, le jour delà Saint-Jean-Baptiste 1316. On y voit, en effet, qu'il leur concède la faculté de mener paître leurs bestiaux, dans ses bois et ses pacquerages de Demptézieu, in nemoribus etpascuis suis de Dempteziaco. Peu d'années après cette époque, et le 11 juillet 1343, on