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MATTHIEU BONAFOUS. 131 Nantes, mesure que Godefroy Daniel Loffmau appelle un solécisme politique ; mais au XVIIIe siècle, il reprit un vi- goureux développement. — Sous Louis XV., Alors le type des vers de Chine appelé sina fut introduit en France ; — pendant le règne de Louis XVI, des magnaneries furent établies a Grigny, à Brignais, a Lyon, à Saint-Georges de Reneins, au château du marquis de Monspey; — de 1773 à 1814 la culture du mûrier fut encore négligée : — enfin, en 1815, le problème heureusemeut résolu à Venise, parle comte Dandolo, pour obtenir, d'une quantité donnée de feuilles de mûrier, la plus grande quantité possible de soie, opéra parmi les éducateurs italiens une véritable révolution pratique dans cette branche de l'économie rurale ; et eu 1818 , sous l'administration du comte de Marnezia, alors préfet du Rhône, la Société d'agriculture de notre ville lui imprima une im- pulsion qui, dès lors, ne s'est plus ralentie. VI. Cette méthode du célèbre Dandolo, que Matthieu Bonafous nous fit connaître en 1821, n'avait pas prononcé le dernier mot des améliorations qui sont l'œuvre de l'expérience, et ce fut pour la perfectionner qu'en 1822, il présenta , à la- Société d'agriculture , d'histoire naturelle et arts de Lyon , qui en vota l'impression à ses frais, un Mémoire sur une éducation de vers à soie , dont il avait suivi lui-même, jour par jour, toutes les phases dans sa magnanerie expérimentale de Sant Agoslino près Alpignano (en Piémont) et dans le- quel il indique les résultats .obtenus pour la désinfection des ateliers, au moyen de feux de flammes et de fumigations nitreuses. Ce mémoire de dix-huit pages inséré dans les Annales de l'agriculture française et réimprimé pour la troisième fois sous le titre de Journal d'une Magnanerie, présente un