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66               NOTES A PROPOS DES ARMOIRIES.

    Le tombeau de Conrad le pacifique qui était à St-André-le-bas,
 à Vienne (voir Chorier], ne portait aucune armoirie, non plus
que les autres tombeaux de la même époque. L'origine de Conrad
 est restée inconnue, et si l'on voulait à tout prix et en dépit de
la critique historique donner des armes aux anciens rois de
Bourgogne, il faudrait revenir à celles que Boisseau a imaginées
pour Lothaire, roi de la Bourgogne transjurane : de France parti
 de l'Empire
   (Voir mes Documents sur les archevêques de Lyon. Lyon,
Perrin, 1854, où il est traité aussi du sceau du Chapitre et de l'ori-
gine du lion des comtes du Forez).
   Le symbolisme des émaux est également une invention des
heraults d'armes, invention très-moderne relativement à l'usage
de ces émaux. Au reste jusqu'au XVIme siècle on trouve beaucoup
d'arbitraire et de fantaisie dans la composition des écus.
   3° L'anecdote d'Aimé de Talaru faisant abattre les armes de la
ville, auXVme siècle, après l'établissement de la commune, prouve
surabondamment que lorsque les archevêques étaient souverains
de la ville, les bourgeois ne pouvaient en avoir.
   4° Il faut remarquer que l'archevêque avait des armes per-
sonnelles à la condition d'être noble ou plus tard anobli par sa
dignité ; le Chapitre en avait également comme Chapitre noble
et seigneur haut justicier de fiefs, ce qui ne pouvait avoir lieu
pour la ville, et le corp'j des bourgeois, avant qu'ils n'eussent
acquis une juridiction et une sorte d'indépendance par l'érection
d'une commune,
   8° Le lait de la réduction des fleurs de lis sans nombre à
trois, sous Charles VI, a été contesté.
   (Voir l'Histoire des couleurs et insignes de la monarchie
française, par M. Rey, 1837, ouvrage plein d'érudition ).
   6° La cession du comté de Lyon comme dot de Mathilde est
une fable dans laquelle j'avais donné en plein d'après les anciens
auteurs, mais qui a été victorieusement réfutée depuis ( Revue du
Lyonnais) par MM. de Gingins et Auguste Bernard.
   Je persiste donc à croire (car M. Charvet n'apporte ni pièce
ni titre à rencontre) que l'existence d'armoiries pour la ville de