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A LYON. 53 11 eût été bien désirable aussi, qu'une direction ferme et éclairée eût présidé, non seulement a l'agencement complet de cette église, mais se fût constamment étendue a tout ce qui concerne l'entretien et l'embellissement des chapelles. Celle de la Sainte Vierge surtout nous a paru subir, depuis longtemps, les conséquences fâcheuses de ce genre de déco- ration outrée, à grand renfort de {estons et de guirlandes, où se manifeste plus de zèle que de goût et plus de bonne volonté que de soins intelligents. Tout ceci est d'autant plus regrettable que cette chapelle possède, dans la suave statue de la Vierge au Magnificat de M. Fabisch, une œuvre d'un grand mérite. Espérons qu'une ornementation plus calme et plus digne rappelant celle du sanctuaire, ne tardera pas a faire dispa- raître enfin cet étalage malentendu d'ajustements-colifichets, causes incessantes de nouvelles dégradations. C'était bien peu, sans doute, pour un artiste de talent de se faire connaître par une construction d'aussi mince impor- tance, mais c'en était assez cependant pour le faire appré- cier déjà de la manière la plus favorable, Conserver en effet à un édifice élevé a l'aide d'aussi faibles ressources un cachet de véritable simplicité sans tomber dans l'abus si ordinaire, la pauvreté, n'était pas un écueilbien facile a éviter, il faut en convenir, et l'on peut s'en convaincre en examinant d'autres églises construites dans les mêmes conditions d'économie. La science et l'esprit inventif de l'architecte ressortent d'ailleurs, d'une manière évidente, du système de construction aussi simple qu'ingénieux adopté ici, et duquel sont exclus les subterfuges et les moyens cachés que l'on découvre souvent dans des édifices d'une plus grande importance et d'une structure en apparence plus compliquée. Mais bientôt le génie de l'artiste, jusqu'alors si étroitement