Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
 468                    ARQUEBUSIERS DE LYON.

 •li.lé, en faisant dresser avec le plus grand soin des statuts
 et règlements à leur usage. Puis, ayant déclaré qu'ils dési-
 raient les observer sous la «juridiction» de l'archevêque
 comte de Lyon, ayant la juridiction ordinaire de la ville, ils
 se pourvurent auprès du courrier et du juge delà cour
 séculière du prélat, à l'effet d'obtenir cette faveur, qui leur
 fut gracieusement octroye'e.
      Jusque là, la royauté du jeu de la couleuvrine n'avait
 été qu'une distinction purement honorifique, et nul n'avait
 encore eu l'idée d'obéir à celui qui en était investi. Or, ayant
 reconnu les inconvénients du manque absolu de subordina-
 tion , on rendit cette dignité effective et elle fut mise au
 concours, non point par voie d'élection, — on se garda bien
 d'user de ce moyen , « à cause des envyes et murmu-
 ralions, » —mais ainsi que nous allons le rapporter.
      « La sorte et manière comme fut fait et estably le premier
Roy des coîevriniers en ceste ville et cité de Lyon,
     « L'an mil cinq cents et ung et le premier jour du mois
de juing, aux foussez de ceste ville de Lyon, près la porte
de la Lanterne, sus deux bigues fort longues fut posé un
papegaud (simulacre d'oiseau en bois ou en carton, qui servait
de cible aux tireurs) ayant devant son estomac ung petit escu
d'acier, ataché à une cheville de fer , et fut dit et arresté
entre les ditz que celui qui abatroil le papegaud du cop
(coup) de sa couleuvrine serait Roy sur tous les autres, ung
an entier, et de chacun d'eulx honnoré et obéy selon les
statuz et ordonnances cy dessoubz escriptes et déclairées; et
celluy qui, sans abatre le dit papegaud, sur icelluy ferait le
meilleur cop, le louchant ou le dit escu, serait connestable


que le Consulat avait fait édifier, « à cause de la malladie contagieuse »
était desservie par les PP. Minimes, et les arquebusiers s'y rendaient pro-
cessionnelleracnt le dimanche qui suivait la fête de leur patron.