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                    BIOGRAPHIE DE LA MURE.                    447
« J'ai déposé dans la bibliothèque de Montbrison, ajoute le
même historien, les riches manuscrits de La Mure, mine inépui-
sable dans laquelle aussi j'ai puisé sans mesure.» Sans La Mure,
dit-il enfin, « il n'aurait pas été possible de traiter l'histoire de
nos pays.» Cette opinion du laborieux érudit confirme pleine-
ment celle de Guichenon, de Le Laboureur et de Falconnet, qui
de leur côté avaient si bien compris l'importance de l'histoire ma-
nuscrite des ducs de Bourbons et des comtes de Forez, que les
deux premiers avaient exprimé le désir de la voir publier et que
le dernier avait formé le projet de la faire imprimer lui-même.
   C'est en s'appuyant sur de tels témoignages, sur les autorités
si unanimes, que l'éditeur de ce manuscrit a pensé que sa publi-
cation serait une œuvre vraiment utile à sa province. Souvent
consulté par les érudits qui y puisaient de riches documents,
ce livre a servi de cadre et de substance à plusieurs ouvrages :
tels que l'Histoire du Forez de M. Auguste Bernard, la Chronique
de Notre-Dame d'Espérance par M. l'abbé Renon, deux études sur
la salle héraldique de la Diana, l'une de ce même érudit, l'autre
de M. Anatole de Barthélémy, enfin, sans parler d'autres opus-
cules qui sont tirés en partie de ce manuscrit, nous dirons que,
dès le XVIIe siècle, peu de temps après la mort de La Mure, le
P. Menestrier, dans son Histoire consulaire de Lyon, a copié la
généalogie des comtes de Forez, dressée par La Mure, sans y
changer ni un nom ni une date, et sans même faire à l'auteur
l'honneur de le nommer. Si les auteurs du Gallia christiana
ont eu occasion de citer fréquemment l'Histoire ecclésiastique du
diocèse de Lyon, de quel secours n'eût pas été pour les auteurs
de l'Art de vérifier les dates, la Généalogie des comtes de'Fores
dressée par La Mure? En s'appuyant en plusieurs circonstances
sur son autorité, les Bénédictins ont prouvé suffisamment le
mérite de ses travaux. N'était-il pas digne en effet d'être con-
sulté par les savants disciples de saint Benoit, lui qui ne cessa de
montrer le même zèle, la même patience et la même conscience
à élaborer l'œuvre considérable à laquelle il avait voue toute sa
vie? Nulle existence ne fut plus laborieuse que la sienne ; le
 nombre et l'importance de ses écrits en sont le vivant témoi-