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446 BIOGRAPHIE DE LA MURE. que nous publions. Celui-ci possédait aussi les manuscrits sui- vants de La Mure : d° Chronique de Vabbage d'Ainay etc.; 2° Chro- nique de ïOrdre militaire de St-Lazare de Jérusalem; 3° Traité de l'Eglise de Lyon et de tous ses dogmes etc. (C'est le Miroir historial). A la mort de M. de La Valette, arrivée en 1718, son fils Jean- Baptiste Pianelli, conseiller à la Cour des Monnaies de Lyon, hérita de sa bibliothèque et la laissa, à sa mort, à ton fils, M. de Charly qui prit alors le titre et le nom de marquis de Maubec. En 1766, ce dernier quitta Lyon, pour aller habiter le châ- teau de Thorigny, près d'Auxerre, et la bibliothèque de La Valette y fut transportée. C'est ainsi que fut perdue à jamais pour la province du Lyonnais une collection de manuscrits d'une valeur historique inestimable. M. de Maubec mourut en 1792. Son fils, ancien député à la Constituante, émigra cette même année. Le château de Thorigny fut confisqué, la bibliothèque mise sous le séquestre. Une partie des livres fut adjugée à la bibliothèque nationale de Paris, le reste à celle de Sens. Le Père Laire fut autorisé à réunir, en 1798, ce dernier dépôt à la blibliothèque d'Auxerre dont il était conservateur. Depuis ce temps, les manuscrits de La Mure y étaient enfouis, lorsque, en 1834, M. Auguste Bernard passant à Charlieu près de Roanne, y vit un notaire, M. Jean-Marie Guinault qui lui « annonça tenir du bibliothécaire d'Auxerre, qui était un de ses amis, qu'il y avait dans ce dépôt plusieurs volumes manuscrits relatifs au Forez.» Sur cette indication précise, M. Auguste Bernard se rendit en toute hâte à Auxerre; il eut le bonheur de s'assurer de ses propres yeux de la parfaite exactitude des indications de M. Guinault, et après de longues démarches et grâce au zèle qu'il déploya en cette circonstance, il fut assez heureux pour doter la bibliothèque de Montbrison non seulement de tous les manuscrits de La Mure, mais encore d'autres documents iné- dits relatifs à la province du Forez. « De tous les manuscrits découverts à Auxerre, écrivait peu de temps après M. Auguste Bernard, la pièce la plus curieuse est intitulée ; Histoire des ducs de Bourbon et des comtes deForez.»