Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                    BIOGRAPHIE DE LA MURE.                    445

partie de la bibliothèque de la Faculté de médecine de Montpel-
lier, le Lugdunum sacroprophanum de Bullioud, les manuscrits
de Louvet, historiographe du Beaujolais, le Livre des compositions
des comtes de Forez, et autres trésors de ce genre.
   <: L'héritier de La Mure, dit M. Bernard, confia sans doute
l'histoire du Forez (l'Histoire des ducs de Bourbon et des comtes
de Forez) à son compatriote André Falconnet, sieur de St-Gervais,
savant médecin de Roanne qui s'était offert de la publier. C'est
du moins ce qu'il est permis de conclure des observations consi-
gnées par Dom Estiennot dans un manuscrit daté de 1677, et
qui renferme le résultat d'une mission littéraire remplie alors
parce dernier, dans l'intérêt des Annales bénédictines et du Gallia
christiana publiés par l'Ordre de St-Benoit. En effet, il dit avoir
vu cette histoire dans le cabinet de Falconnet qui se disposait
à la publier : « Historia comitum forensium Ms Boni. De La
Mure, quœ exstat in bibliotheca V. C. Dom. Falconnet, quœ, ut
ipse asseruit, brevi publici juris fiet et typis mandabitur. (Ma-
nuscrit d'Estiennot sur le diocèse de Lyon. Bibl. nat,, fol. 360).»
   « Falconnet avait déjà publié plusieurs ouvrages de ses com-
patriotes, dont il se faisait le Mécène, depuis qu'il avait quitté .
Lyon pour Roanne sa ville natale ; mais la mort ne lui permit
sans doute pas de remplir sa promesse, et les manuscrits de
La Mure furent acquis par M. de La Valette, dont la biblio- -
thèque formait déjà l'un des ornements de la ville de Lyon. C'est
probablement après cette acquisition que le neveu de De La Mure
donna les brouillons de ce dernier à M. de La Valette. »
   Il semble peu présumable que le manuscrit original de
l'Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez ait jamais
appartenue M. de La Valette. L'exemplaire qu'il possédait n'était
qu'une copie faite sous ses yeux, collationnée et corrigée par
lui sur le manuscrit autographe et à laquelle il eut soin d'ajouter
de sa main une table des chapitres. Que devint l'original ? c'est
ce qu'on ignore aujourd'hui. S'il eut fait partie de la bibliothèque
La Valette, on l'eût probablement retrouvé plus tard à Auxerre
avec d'autres ouvrages manuscrits de La Mure. On ne connaît
que la copie exécutée par les soins de M. de La Valette, celle