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400              MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES

LAMPASSÉ D'ARGENT, SOUS LE CHEF COUSU DE FRANCE, l e q u e l ,
jusqu'en 1380environ , sous Charles VI, fut   D'AZUR, SEMÉ DE
FLEURS DE LIS SANS NOMBRE.
   Cependant, ce n'est pas sans peine que nos pères les Lyon-
nais, plus jaloux de leurs armoiries que nous ne le sommes,
nous qui ne les connaissons môme pas, pouvaient les garder ;
ils étaient du royaume de France, mais ce beau royaume
était représenté comme pouvoir par l'archevêque qui, de
fraîche mémoire, se souvenait d'avoir été seul maître. Ainsi
on lit, dans Paradin,p. 411 (Lyon, Gryphe, 1573) : Amé de
Taiaru, archevêque de Lyon (vers 1820), en haine de plu-
sieurs procès et brouilles qu'il eut à l'enconlre de la ville,
conseillers et êchevins d'ycelle, ne pouvoit comporter que la
cité usât d'enseignes et armoiries de noblesse qui sont : DE
GUEULES AU LION D'ARGENT, SOUS LE CHEF DE FRANCE , les
 menaçant ordinairement de faire abattre et raser celles qu'ils
avoient fait sculpter aux portes de la cité et autres lieux
publics, disant ledit seigneur que , ses prédécesseurs arche-
vêques avoient eu le pouvoir de donner telles armoiries, et
que de même il les leur pouvoit ôler.
   Malgré l'opposition des Lyonnais devant le bailli de Mâcon,
Jean de Viste (qui n'y fit pas droit) , l'archevêque, envoya ,
pour leur montrer qu'il ne menaçait pas en vain, un sergent
qui, à huit heures du jour où les Lyonnais faisaient appel,
les effaça à la porte Saint-Marcel, et Paradin dit ne savoir ce
qu'il en advint. Le P. Ménesîrier, dans son Histoire consu-
laire, nous apprend (p. 347) que le Roi et le Parlement
donnèrent raison aux Lyonnais, et condamnèrent l'arche-
vêque aies faire rétablir AVEC LES ARMES DE FRANCE.
   Ici doit se placer la question à résoudre : Quelle est la
forme du lion de nos armes? Il est dit, dans tous les traités
de l'Art du Blason , que le lion doit être rempant, c'est-à-
dire dressé sur ses pattes de derrière et regardant le côté