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DE LA VILLE DE LYON. 401 dexlre ; une autre position est l'exception, il faut la spécifier. Il doit toujours être vu de profil ; le nôtre est armé, bien que cela ne se dise ordinairement que lorsque l'émail des ongles csl différent du reste du corps, et lampassô, c'est-à -dire qu'on voit sa langue. L'extrémité de la queue doit être re- tournée en dedans; quelques auteurs vont jusqu'à dire que c'est un signe de force; le léopard seul la porte retournée en dehors, ce qui, au reste, est beaucoup plus gracieux. Cependant, dans (outes les armes de la ville qui ont pu passer sous mes yeux, à quelque époque qu'elles appartien- nent, du XVIe au XVIIIe siècle, l'extrémité de la queue csl en dehors, conlrairement aux règles précitées, puisque cette expression doit être mentionnée dans le blason de l'ar- moirie. Ceci ne doit pas être considéré comme faute grave, l'u- sage l'ayant consacré non-seulement pour Lyon, mais encore pour la plupart des armoiries qui ont un lion. Ce fut seulement vers le commencement du XVIe siècle (1) que l'on commença à mettre les armoiries de la ville en tôle de l'acte do nomination du syndicat ; on appelait ainsi la réu- nion des magislrals nommés par élection des méliers pour administrer la commune. Elles sont sur ces actes : DE GUEULES AU LION LAMPASSÉ D'ARGENT, SOUS LE CHEF COUSU DE FRANCE. La queue du lion est retournée en dehors, comme elle l'a toujours été pour notre ville , selon un usage contraire aux règles du blason. En étudiant ces actes du syndicat, j'ai reconnu qu'on n'y introduisit, mais alors au centre et à la place de celles de la ville, les armes de France avec les colliers des ordres et la couronne royale, qu'en 1567. (1) Sous Louis XII. 26