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                         BIBLIOGRAPHIE.                        337

ses trésors; il fixe ensuite la date à peu près certaine de la
construction du portail et du narthex qui servait de \estibule
au Real. La relation des miracles qui ont commencé à s'opérer
 devant l'image vénérée, dès l'année 1320, détermine l'époque de
cette construction que l'architecte eut le talent de mettre en
harmonie avec l'édifice, et que les visiteurs trompés par cette
ressemblance ont souvent confondue. Le tableau de l'Adoration
des Mages ne put être dessiné qu'après l'achèvement des tra-
vaux dé maçonnerie , les prodiges qu'il opéra ne durent se
manifester qu'après un certain laps de temps, d'où l'auteur
conclut que c'est sur la fin du treizième siècle que le portail
gothique fut élevé. Les miracles avaient commencé en 1320;
ils se succédèrent sans interruption pendant trois siècles et,
selon les historiens contemporains, la foule des fidèles qui ve-
naient en pèlerinage fut considérable.
   La dévotion de Louis XI à Notre-Dame d'Embrun occupe une
place assez large dans l'histoire, dans le roman et dans la
peinture, pour que M. A. Fabre s'y soit arrêté longuement en
traitant ce sujet d'une manière complète. On doit lui savoir gré
d'avoir combattu avec des arguments irréfutables l'opinion des
écrivains qui fixaient à l'année 1481 le prétendu pèlerinage à
Notre-Dame d'Embrun , opinion d'autant plus dangereuse
qu'après avoir été reproduite par Walter Scott, dans Quentin
Durward, elle tendait à s'introduire du roman dans le domaine
de l'histoire.
   Le roi Charles VII instruit des prodiges opérés par la Vierge
d'Embrun s'était déjà signalé par ses libéralités envers son
église. Le monarque astucieux qui lui succéda eut toujours une
grande et fervente dévotion pour Notre-Dame d'Embrun, à la
suite d'une dangereuse maladie, dont il fut guéri miraculeuse-
ment, dit Albert, par l'intercession de la Mère de Dieu. N'étant
que dauphin, il s'était retiré dans la province qui était l'apanage
des fils aînés de France, et l'ont sait qu'il y bravait le juste
ressentiment de son père; il est probable que pendant son
séjour en Dauphiné, il visita plusieurs fois la métropole des
Âîpes maritimes dans ses courses à travers cette province ;
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